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Sylvia Plath - Carnets intimes

Par Clarac
Sylvia Plath - Carnets intimes
Sylvia Plath a 24 ans lorsqu'elle évoque cette hantise dans un journal dont les pages sont l'écho de ses aspirations contradictoires, tantôt idéales, tantôt futiles. On sait comment devait s'achever, six ans plus tard, son voyage au bout de l'angoisse...
Outre le journal, ce livre propose neuf nouvelles inédites en français qui complètent l'œuvre en prose de la poétesse américaine. Un carnet intime composé de nouvelles et d’extraits du journal tenu par Sylvia Plath qui se suicida le 11 février 1963 à l’âge de 31 ans.
Dans « notes de Cambridge », elle dépeint son angoisse, ses questions existentielles sur un ton très neutre, très observateur et détaché « je n’ai lu ni folie ni superficialité dans l’image que reflétaient ces yeux », « « Seulement ces étranges questions n’arrêtent pas de frapper à la porte de ma réalité quotidienne… »
« Cette chère veuve Mangada » est une version retravaillée de « "La veuve Mangada ». Sylvia Plath relate une nouvelle autobiographique la mettant en scène ainsi que son mari. On y découvre son tempérament très anxieux sous l’angle de questions purement domestiques.
Dans « langues de pierre, », elle écrit très justement sur l’épuisement moral et les maisons de santé où l’on se repose. Elle dépeint l’envie de rien, l’état du cops et de l’esprit qui n’attendent, n’espèrent plus rien de la vie. Un texte qui m’a beaucoup touchée… .
Avec « le réparateur de gouttières », elle met habilement en scène une petite fille cruelle, jalouse de sa petite sœur.
« Le garçon au dauphin » est un texte troublant qui m’a laissée une impression de malaise. Le tourment est exprimé par une fiction et une réalité qui se mêlent. Qu’est ce qui est vrai ? Qu’est ce qui n’est qu’une image déformée de l’esprit ?
Des nouvelles inégales sur l‘angoisse, le mal-être mais qui permettent d’aborder la personnalité de Sylvia Plath. Un ton très détaché sur ces sujets, une analyse juste … Il n’en fallait pas plus pour me donner envie de lire son roman « la cloche de détresse ».
«Ce que je redoute le plus, je crois, c'est la mort de l'imagination. Quand le ciel, dehors, se contente d'être rose, et les toits des maisons noirs : cet esprit photographique qui, paradoxalement, dit la vérité, mais la vérité vaine, sur le monde
Une très belle découverte grâce à Bob et aux éditions de la Table Ronde .

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