La colère des non-admis : légitime ?

La colčre des non-admis : légitime ?

Il faudra bien un jour que quelqu'un leur dise, ŕ ces non-admis, qu'ils sont soűlants ŕ force de se plaindre.
Ces non-admis, ce sont tous ces frustrés du monde de l'édition, qui travaillent ŕ l'arrache pour se faire éditer sans y parvenir; accusant par lŕ męme le monde pourri de l'édition, fustigeant les éditeurs, crachant leur venin sur les auteurs qui y sont parvenus, mais seulement grâce ŕ leurs fréquentations mondaines, et surtout grâce ŕ la déco d'intérieur tels que canapés et autres lits.
Ah mais, pourquoi éprouvent-ils donc ce besoin de déverser ainsi leur bile sur l'édition ?
Ils ręvent de pognon, de gloire, et de notoriété, soit.  Pire encore, pourquoi dans ce cas ne pas encore ętre satisfait par une éventuelle publication ?
Trčs bien : ils ne reçoivent que 10 % sur la vente, et Nabe en fait 70 % maintenant qu'il se proclame de l'anti-édition.
Ont-ils raison ces vomisseurs du milieu littéraire ?
On va dire que, oui, vu leur nombre se propageant comme une flaque de sang.
Mais je vais surtout leur dire que non.
Qu'ils travaillent bon sang.  Qu'est-ce qu'ils croient tous ?  S'ils étaient des génies, cela se saurait, alors qu'ils se cherchent d'abord un petit éditeur, puis au fil des échelons, qu'ils tâchent de se procurer des éditeurs de plus en plus importants; ils seront ainsi crédibilisés par leur bibliographie s'épaississant.
En enfin seulement, ils pourront agir comme Nabe, et voler de leurs propres ailes, pour ętre payés comme il se doit pour leurs heures de travail, comme ils disent si bien.
Colčre.  Colčre des non-admis : légitime ?
Moi j'ai envie de leur dire : vos frustrations et vos égos surdimensionnés font pitié ŕ voir.
Au plus vous vous laisserez aller ŕ vos rancunes et ŕ vos ressentiments, au plus vous vous retrouverez seuls, avec pour seul appui d'autres comme vous qui ne se remettent pas en question, incapables de se dire que leur écriture manque encore cruellement de talent.
A tous les auteurs en herbe : ne vous laissez pas influencer par cette nouvelle tendance !
Bataillez avec d'autres munitions : celle du travail et de l'humilité.