Le journaliste du New Yorker a publié à l'automne 2009 Googled: The End of the World as We Know It, chez Penguin. Et les droits ont pourtant été rachetés par un Chinois - sans savoir si les mesures de censure qui frappent d'ordinaire la firme californienne concerneraient également le livre de Ken. Pour le moment, l'auteur ne pourra pas assurer cette campagne, d'autant plus qu'on trouve dans l'ouvrage des éléments pour éviter la censure chinoise. « C'est décevant, pour ne pas dire scandaleux », commente-t-il. D'autant plus que son livre pourrait ne même pas paraître. « Cela ressemble à une décision sans visage. On ne sait pas à quelle personne faire appel... Ça ressemble à 1984. »
Depuis janvier, l'éditeur chinois a entamé un bras de fer avec le gouvernement chinois, et entre temps, Google avait clairement annoncé qu'il passerait désormais par Hong Kong pour contourner la censure chinoise.
Alors la contre-attaque gouvernementale ne s'est pas fait attendre : les médias ont eu interdiction de dire quoi que ce soit sur Google. « Dans ces conditions, il est peu probable qu'ils s'intéressent à l'auteur et son livre, alors que la période est délicate. »
Auletta a déjà obtenu son visa pour un voyage à Shanghai en mai prochain. Mais probablement plus pour du tourisme...
