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Alice au pays du soleil levant

Publié le 12 avril 2010 par Bertrand Gillet


Sauf qu’il ne s’agit pas ici d’Alice mais de votre modeste serviteur dont les chemins de la popitude vont pour un temps passer par Tokyo. Inutile de restituer l’état d’excitation dans lequel je me trouve : aucun mot, aucune figure de style ne peut faire état de ma motivation et à l’heure où vous lirez ces mots, celle-ci sera mise à rude épreuve. Car le Japon est plus qu’un havre de paix, un temple de la douce sérénité. Comment rester zen à l’idée de rencontrer artistes, musiciens et bonzes ??? Je vous le demande. L’archipel mythique abrite ce que la planète arty compte de plus intéressant : gamers, pop stars aux yeux de dessins animés, peintres fous, réal’ déjantés. Mais au-delà du simple plaisir d’être en vacances, je tenterai de me focaliser sur la scène indie japonaise. Des artères grouillantes de la mégalopole Tokyo, je m’emploierai à rapporter les disques qui font sensation chez le nerd nippon. Ambitieuse mission ! Il est possible donc que vous n’ayez pas de mes nouvelles pendant deux semaines, durée de mon périple. Ce silence ressemblera sans doute à l’hébétude qui saisit celui qui a décidé de livrer son corps et son âme aux affres de la drogue. Vous me croirez barré ailleurs, perdu dans un cosmos lointain, vous échafauderez alors les plus folles théories à mon endroit : séquestration par des yakuza, pèlerinage solitaire sur les plus hautes cimes du mont Fuji ou dans les profondeurs noires d’un dojo niché dans un brouillon de verdure, en totale méditation sur le monde et son avenir, décès prématuré et regretté suite à l’ingestion inconsciente d’un morceau de fugu consommé dans un bouge infâme des trottoirs de Tokyo. Vous prierez de me voir revenir, invoquant la lune et les esprits, vous arrêterez les opiacés. Peut-être que tout cela arrivera ou qu’au contraire je survivrai à cette expérience exaltante dont beaucoup rêvent. La planète Tokyo m’appelle, je ne peux refuser pareille invitation, comprenez moi : je sais que vous le pouvez. Ces couleurs clinquantes, ces turgescences postmodernes sont autant d’arbres métalliques cachant cette forêt hérissée d’antennes, entrelacées d’autoroutes qui ne s’arrêtent jamais, recrachant inlassablement leurs abondants flots de lumières. Je vais partir. Me laisser aller. Il y à tant à découvrir, peut-être plus que je n’y suis venu chercher. En tout cas, si d’aventure je devais en réchapper, vous aurez mon compte-rendu en bonne et due forme, n’épargnant rien, ô rien, étalant ces détails qui font la saveur des voyages au bout du monde, plein d’impressions folles et d’errances incroyables. Vous saurez.
Salut ou adieu.



13-04-2010 | Envoyer | Déposer un commentaire | Lu 4726 fois | Public voirAjoutez votre commentaire


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