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Echenoz et Ravel: délice!

Publié le 14 avril 2010 par Orlandoderudder

14 avril 2010

Echenoz et Ravel: délice!

Ravel.

Tendresse et biscottos, suaves roses et wasabi: Tout en douceu, Jean Echenoz frappe fort! Dans son livre sur Ravel qui porte le nom du compositeur... Biographie, bof... oui, si, l'on veut. Mais plus.Plus en ayant l'air  rien, bonhomme, tranquille,,on croit que ça roule, que c'est du "bien écrit". ça l'est. Pour sûr!  Sauf que ça va plus loin, sauf qu'il y a de peites bombes cachées au coeur du style, des bombes douces et fortes... C'est pas racontable!

Déjà bien.

Vivre Ravel, le faire vivre. vieil emmerdeur et génie. Insupportable et voyant. Car c'est un regard aussi, cette musique là. Je ne sais plus rop quoi dire, parce qu'il y a symbiose entre Echenoz et Ravel: l'auteur nous, le donne. Mais o'air de rien.avec ce côté "bien sage" d'Echenoz, totalement sournois, d'ailleurs parce que justement, il n'est pas si sage que ça! C'et un grand, un vrai, un vrai de vrai écrivain comme on en fait encore au moins un: lui. on croit qu'on aura seulement de la bonne et belle langue; ce serait déjà bien.

"Bien propre"?

Sauf que, pas question de se laisser bercer, tranquille comme pépère... Le style nous balance du Ravel en pleine gueule: il y a parfois chez Ravel ce genre d'entourloupes sublimes, une phrase musicale qui a l'air "bien propre" sur elle, honnête, du bon faiseur. Mais voilà, on la reçoit plus loin,au fond du ventre,partout. Et , zut, nom de d'là, ça secoue, ça déroute, ça défrise, ça dérange... C'est neuf, ça remet en question. Et c'est là qu'Echenoz rejoint Ravel! Stridence en demi-teinte: c'est pas dieu possible!

Bâtir!

Voilà, je n'ai pas grand chose à dire, j'admire, je vis dans ce livre depuis sa relecture, car je l'ai relu après l'avoir entendu à la radio par une voix épatante. Il faut lire Echenoz, et ce livre en particulier. Ca donne des vitamines, ça bâtit, ça nourrit. Et mon immense faim s'y repaît avec joie! Soyez heureux: lisez ce livre.

Point-virgule.

Tel que je vous connais, vous avez remarqué qu'il y un point-virgule dans ce texte. Vous savez pourquoi?Parce qu'Echenoz m'a traumatisé! C'était jadis.On était membres du jury du prix Hermès, lui et moi.  Je n'aime pas être au jury, mais on s'en fout. Et Echenoz me parla du point-virgule, qu'il n'aime pas pour des raisons fibles et nécessaires, sans doute. du coup, moi qui admirait ce signe, chez Balzac, chez les grands auteurs du XIXe.s...après j'ai lu l'opinion de Cavanna, un peu besogneuse...bref, j'ai arrêté, duratn vingt ans d'utiliser le point-virgule.come on le voit, ce fut un enfer, j'ai beaucoup souffert...

Secoué.

Et puis, je m'y suis remis en cherchant cette justesse que je comprenais mal et que je ressentais. Je l'ai comprise en tant que valeur pausale dans le Le Comte de Permission. Ce roman parle de l'époque de l'invention de la ponctuation moderne. Les guillemets de Guillaume, et tout ce genre de chose;Et lepoint-virgule, que je croyais logiquem'est enfin apparu comme plus rythmique, plus pausal, comme la respiration d'un cervelas, d'une flûte.  la lumière d ela musique de l'époque. Si je le revois, j'en parlerai à Echenoz... En tout cas, il m'a secoué.

Comme ça.

Je le connais peu, mais il est comme ça. Des fois, au moins une, l'air de rien, il lance quelque chose. Qui, venant de lui, prend un sens étonnant. C'est le contraste caché de son style. Il cache bien son jeu. C'est beau.oui, lisez Echenoz et vous comprendrez que les mondres d'esprit qui parlent de la médiocrité de nos lettres sont des badplafs incapables de lectures délectables à haute vertu d'harmonie qui vous mord et vous bouffe tout cru dans un émerveillement, je ne vous dis que ça... Vous savez, la grandeur... pas besoinde flonflons, de trompettes, de délmices, d'orgues et d'aigles: de la justesse et de l'amour. Des choses de ce genre. Je ne sais plus quoi dire. Alors, à bientôt.


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