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Au nom du sang versé, Pierre Simenon

Par Sophielit

Antoine Demarsands, à qui on laisse entendre que son défunt père a collaboré avec les nazis, refuse cette idée. Pour laver l’honneur paternel, il se lance dans une quête de vérité qui le mènera des Etats-Unis en Suisse, de la France à la Pologne, et qui s’avèrera bien plus complexe et mortelle qu’il ne l’avait imaginé. Car il en est versé, du sang : les rebondissements, innombrables, laissent bien souvent des cadavres sur le bord de la route…

Pierre Simenon est le fils de Georges. Suisse, il a été analyste financier à Genève avant de traverser l’Atlantique pour devenir avocat de cinéma à Los Angeles. Toute ressemblance entre l’auteur et le héros, qui a fui la Suisse et la banque familiale pour se reconvertir en… avocat de cinéma à Los Angeles n’est donc pas le fruit du hasard.
Première déception : ce roman, et alors que rien ne l’indique à l’extérieur de l’ouvrage, n’a pas été écrit en français mais en anglais, et donc traduit. Mais relu par Pierre Simenon, apprend-on dès les premières pages. La belle affaire !

Deuxième déception : pour son premier roman, Pierre Simenon cherche son style. Et comme il ne parvient pas à choisir, il mélange joyeusement les données industrielles au langage technique, les passages presque littéraires, la vulgarité et les plaisanteries les plus grivoises.

Malgré tout, son texte est efficace. Tellement qu’on en ferait bien un film, et qu’on se demande si ce livre-là tient plus du roman ou du scénario prêt-à-tourner. Pour un blockbuster hollywoodien haletant, aux ficelles un peu grosses, qui prend tellement le lecteur/spectateur par la main que celui-ci n’a pas à réfléchir (mais pour la plage, c’est appréciable). Et pour un résultat dont, malheureusement, il reste surtout une impression de déjà vu…


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