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CHAMBER ORCHESTRA OF EUROPE & LISA BATIASHVILI aux Bozar à Bruxelles, le 16 avril 2010

Publié le 16 avril 2010 par Concerts-Review

Une invitation aux Bozar ne se refuse pas!
Menu saignant salle Henry Le Boeuf, a European Gala, une coproduction Festival van Vlaanderen/Bozar Music:le Chamber Orchestra of Europe sous la direction du maître finlandais, Sakari Oramo, featuring, au premier violon, l'étoile montante en provenance de Géorgie: Lisa Batiashvili.
Sakari Oramo
Sibelius5_Oramo.jpgdirige l'Orchestre Symphonique de la Radio Finlandaise depuis 2003.
Après avoir dirigé le City of Birmingham City Orchestra, il se retrouve à la tête du Royal Stockholm
Philarmonic Orchestra.
Not bad, pour un pei de 45 ans.

Lisa Batiashvili
à peine âgée de 31 ans, a parcouru le monde entier avec son Stradivarius de 1709.
Un phénomène qui, à 16 ans, reçoit le second prix de la Sibelius Competition à Helsinki!
Première oeuvre interprétée ce soir, sans le concours de la soliste: le 'Concert Românesc 'de György Ligeti (écrit en 1951).
Une vingtaine de violons et quelques violoncelles amorcent un andantino indolent, hautbois et flûtes embrayent: direction la Roumanie profonde et ses chants populaires.
Coup de baguette de Sakari: second mouvement allegro vivace, une marche militaire joviale (d'avant Nicolae Ceaucescu).
Un cor sérieux, un glissando de cordes sinistre: un drame se joue. Une trompette St-Hubert, le vent se lève en Transylvanie, faites gaffe à ne pas éveiller le comte vampire...
Une furieuse cavalcade molto vivace avec des bribes piqués à Aram Khatchaturian (la Danse du Sabre).
Terminus: une pièce colorée et vive!
lisa-batiashvili-2.jpg
Applaudissements et cinéma habituel, je baise le premier violon, serre la paluche du second, je me dirige vers les coulisses, reviens, fais lever la troupe et repars.
Concerto pour violon et orchestre n° 1, op. 19 de Сергей Сергеевич Прокофьев = Serge Prokofiev.(1916/1917)
La belle Lisa en piste + flûtes, piccolo, hautbois, clarinettes, bassons, cors, trompettes et un tuba, timbales, percussions, harpe et les violons/ violoncelles.
Un andantino de 10 minutes d'une lenteur caucasienne, suivi d'un scherzo- vivacissimo frivole pour finir sur un moderato sylvestre, profond et mélancolique.
Une rêverie songeuse au clair de lune sur fond de violon enchanteur.
Un régal.


Introduction et Rondo capriccioso, op. 28 de Camille Saint- Saëns.(1863)
Une oeuvre que tes profanes oreilles reconnaissent
Un registre différent, le romantisme français influencé par le folklore espagnol/gitan.
Fougue, vivacité, flamboyance étourdissante et virtuosité.
Public debout et break!


Au bar: un verre de mauvais Champagne = 8 euros!
Symphonie n° 3, op. 97, "Rhénane": de Robert Schumann.(1850)
Sans Lisa!
La Rhénane démarre sur un Lebhaft grandiloquent, voire pompeux: une marche triomphale.
Le Rhin est nerveux.
On poursuit par le Scherzo: sehr Mässig, si lent et majestueux que tu peux entendre un assoupi ronfler à 20 mètres de ton siège.
Nicht Schnell , du 30km/heure maximum , eine Schule sans doute!
Gaffe aux excès de vitesse, la Polizei rôde!
Feierlich, ça veut dire cérémonieux et ce l'est: solennel, majestueux, le Rhin dans toute sa magnificence.
On termine sur un Lebhaft animé.
Te signale tout de même que Robert Schumann n'est pas Robert Schuman, père fondateur de la Communauté Européenne!
Bravo, bises, bouquet d'anémones, fausses sorties et un bis:
Un petit Johan Christian Julius Sibelius pour se retrouver entre Finlandais, probablement un court extrait de 'Finlandia'.
Brumeux, ascétique, spectral et mystérieux comme un lac glacé!


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