Primeurs 2009 : Pessac-Léognan (4)

Par Daniel Sériot

Certains commentaires de professionnels laissent entendre que cueillir des baies plus mûres pourraient changer le style général de cette appellation. Ce qui doit prédominer, à mon avis, c’est l’équilibre général du vin. Pourquoi devrait-on élaborer des vins, qui manquent de charmes et de velouté, aux tannins plus fermes voire durs et un peu rustiques? Je n’ose croire que des maturités totales un peu justes soient une composante majeure de la notion de terroir !!!

Pape Clément

L’olfaction est pure et avenante, avec des arômes de cassis, de cerises noires écrasées rehaussés par des épices douces. De la présence, dès l’attaque, avec des tannins compacts au grain parfaitement poli, le vin se dimensionne et prend de l’ampleur dans un milieu de bouche charnu, fruité, plein. La finale d’une bonne intensité est fraîche très persistante, d’une bonne intensité; les fruits sont généreux et purs, avec des notes épicées. Noté 93-95

Pique Caillou

Le nez évoque les fruits rouges frais accompagnés de notes un peu toastées, la bouche est souple, assez délicate, fraîche, avec des tannins fins, mais un peu lâches, le centre offre un peu plus de matière, la finale de longueur normale est fraîche et normalement fruitée. Noté 88-90

Smith Haut Lafitte

Beaucoup de classe dans l’olfaction avec une association de fruits très purs (cassis et mûres dominants) d’épices douces et des notes florales variées. Des tannins fins, racés, et serrés sont perceptibles dès l’attaque, avec un toucher très velouté, les fruits sont mûrs et intenses, le milieu de bouche est riche, dense, avec beaucoup de chair, finement texturé; la longue finale, aux fruits éclatants et purs, subtilement épicée, est très pleine et fondante. Noté 95-97

Daniel