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Le volcan islandais fait tousser les constructeurs automobiles.

Publié le 22 avril 2010 par Edelit @TransacEDHEC

Siège_BMW

Le volcan islandais fait tousser les constructeurs automobiles.

Depuis maintenant une semaine l’irruption volcanique en Islande paralyse le transport aérien dans toute l’Europe. Les voyageurs qui étaient jusqu’alors les seules victimes avec les compagnies aériennes sont depuis peu rejoints par d’autres acteurs économiques tels que les constructeurs automobiles. BMW vient en effet d’annoncer l’arrêt de la production dans trois de ses usines allemandes, Dingolfing, Rengensburg et Munich pour un total de 7000 véhicules. La cause : ses fournisseurs de composants électroniques qui livrent leurs clients par voie aérienne n’ont pu faire décoller les cargaisons. Le constructeur bavarois n’est pas le seul dans cette situation, PSA, Daimler réfléchissent à une voie d’acheminement alternative pour leurs composantes électroniques et faisceaux de câblage devenus si présents et vitaux dans les voitures modernes.

La situation pourrait d’ailleurs s’aggraver. Le constructeur bavarois estime qu’une prolongation de l’arrêt du fret aérien risque d’entrainer une rupture de stock pour son usine de Spartanburg en Caroline du Sud, seule usine à fabriquer les X5 et X6 de la marque. C’est le revers de la politique de qualité de BMW qui importe  d’Allemagne par avion 35% des pièces qu’il utilise dans son usine américaine.

BMW se veut cependant rassurant en déclarant que pour le moment aucune chaine de production à l’étranger n’est affectée et que les livraisons clients ne seraient normalement pas impactées. La direction et les syndicats viennent d’entrer en négociation afin de rattraper le retard par le mise en place de vacations supplémentaires.

Cette situation de rupture de stock de composants électroniques moins de une semaine après l’arrêt de l’approvisionnement marque un second coup dur pour le modèle toyotiste. Après le “zéro défaut” et le “zéro panne” battus en brèche lors du rappel de près de 8millions de véhicules Toyota, c’est au tour du “zéro stock”. Le modèle de flux tendu adopté par tous les constructeurs sur les traces de la marque nippon semble illustrer une fois de plus la perfectibilité du système de production.

A.V.


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