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La vie de david gale

Par Rob Gordon

LA VIE DE DAVID GALECent soixante-cinq secondes. Deux minutes quarante-cinq. C'est le temps qu'il faut à un cerveau moyennement calibré pour comprendre le fin mot de l'histoire de La vie de David Gale, film dramatique/policier/politique qui s'intéresse à la condamnation à mort d'un militant anti peine de mort. Le reste du film a beau être honorable, il est donc possible de s'en désintéresser très vite, d'autant que la conclusion du film est ce qui fait tenir tout le reste debout.
Il faut donc plus de deux heures à Alan Parker pour démêler un écheveau pas franchement complexe et rendre ainsi hommage à ceux qui combattent depuis toujours la condamnation à mort. L'ambition est noble, le traitement fort correct. Parker suit tour à tour deux personnages (une journaliste, Kate Winslet, et le condamné, Kevin Spacey, en flash-back) dans un puzzle qui aurait presque pu être magistral si l'on n'avait pas tout pigé depuis le début. Interprétation de qualité supérieure, volonté de livrer un propos courageux : La vie de David Gale apporte néanmoins une bonne nouvelle, celle que l'Alan Parker d'il y a vingt ans n'est pas mort. Après une série de films médiocres et tiédasses, il montre qu'un beau retour est possible, et que l'on peut s'attendre à revoir quelques brûlots dont il avait le secret dans les années 80. C'est déjà ça.
5/10


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