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Idiocracy

Par Rob Gordon

Participant à une banale opération de cryogénisation, le type le plus lambda du monde aurait dû se réveiller un an plus tard. Mais une erreur administrative prolonge son hibernation pendant un demi-millénaire, et Joe Bauers se réveille en 2505. Entretemps, les gens idiots se sont reproduits comme des lapins, tandis que ceux pourvus d'un minimum de matière grise ont refusé de faire des gosses pour ne pas leur offrir ce monde si bêtement cruel. Dans ce monde où avoir un QI à deux chiffres est un réel exploit, Joe Bauers va vite passer du statut de fuyard à celui de Messie...
Connaissant bien le monde délirant de la bêtise humaine (il est le créateur de deux abrutis nommés Beavis et Butt-head), Mike Judge en livre un portrait tout à fait savoureux dans cet Idiocracy parfaitement débile mais réellement effrayant. Derrière ses allures de potache, Judge révèle un vrai talent de visionnaire : il a totalement raison lorsqu'il montre que le monde est voué à devenir une étable géante, surpeuplée par veaux et ânes, dont l'unique but dans la vie est de regarder un type se faire broyer les couilles à la télé en buvant des boissons énergétiques. Un sujet évidemment propice à de nombreux gags délicieusement cons, come Judge sait si bien les exécuter (rappelons-nous du délicieux Office space). Dans le rôle de l'average Joe (version américaine du "citoyen moyen"), Luke Wilson excelle, se révélant presque aussi drôle que son frère. Quant à Mike Judge, souhaitons qu'il poursuive sa route de trublion assénant à grands coups de gags primaires des vérités sur des sujets essentiels.
8/10


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