Les studios Indigo, avenue Van Volxem, endroit select dans un quartier délabré de Forest.
Splendide et vaste salle de concert, peu utilisée.
Un podium à rendre jaloux le Bota et un son impeccable.
Le coin du râleur: horaire flou, communication zéro engendrent une attente interminable que tu ne peux guérir en t'attaquant aux substances liquides: tu débourses 3€ pour une pintje fade.
Conditions idéales pour altérer ta bonne humeur légendaire et envoyer une chronique objective des concerts.
21h45' (t'es sur place depuis 20h15') , un rigolo débile nous balance un laïus condescendant aussi stupide que les interventions des présentateurs de RTL.
Sarah Carlier.
Toute jeune artiste(19 ans) se produisant
pour la troisième fois devant public.
Elle est accompagnée par un duo de pro: Pierre Jacqmin à la contrebasse (Venus, Noria, Auryn, Ivan Tirtiaux, Laetitia Velma...) et Franck Baya
aux drums (Auryn, Saule...).
Sarah chante et s'accompagne à l'acoustique.
Cette jolie métisse, comptant 500 producteurs sur le site AKA Music, vient de sortir un EP.
'He Said' Un beau filet de voix, chaud et groovy pour ce titre soft nu-soul, aux relents folk .
Tu navigues dans l'univers de Indie Arie, Ayo ou Grace.
'Backstage' a un petit côté Tracy Chapman accrocheur.
'Boom' balance softly comme un titre de Baï Kamara Jr.
La smooth jazzy ballad 'Let's Believe' te renvoie vers Sade.
Sarah a le mérite de travailler dans la sobriété et la simplicité élégante, l'accompagnement assuré par les deux requins est subtil et habille parfaitement les compositions étonnamment mûres de
la jeune fille.
Un archet plaintif entame 'I'll be ready', un midtempo mielleux.
Intimidée, Miss Carlier se contente d'un merci murmuré pour saluer nos applaudissements.
Deux guitares pour 'Mr Ray' ....you can go away. It's Ok .... Beau comme du Lauryn Hill.
'Chorus Man' même veine, c'est d'ailleurs un léger reproche, cette relative uniformité.
Quelques balbutiements avant d'attaquer 'A bit of tenderness', tendre tu l'as deviné.
'My Dear' séduisant mais terminant en queue de poisson. Sorry, my dear, pas encore tout à fait au point!
La dernière, 'Since', une jolie soulballad.
Merci!
Retour du flaave et de sa démagogie de grande surface pour nous inciter à demander un bis.
Ce mec va nous faire vomir...
Ce bis élégant chante la fibre familiale:'Little Sister'.
Le débile rapplique: 'Avez-vous joui?'.
On va le frapper s'il continue.
20' de pause et 'Est ce que tout va bien ?', le même gugusse pour annoncer Folks Divine
Il se constitue une équipe comprenant:Paolo Pan (Guitar)
David Sonck (Guitar)
Renaud Wens (Bass)
Benoit Derycke (Drums)
et se cherche des fans sur Aka Music pour financer ses projets discographiques.
Pour rester dans le ton racoleur, le Folkmar : ..merci d'être venus plutôt que de vous enfiler un barbecue au jardin...
C'est pas vrai, pince-moi!
'Waiting' de la British pop, style Travis ou Coldplay de seconde division.
D F a le look et le modulé qui doivent plaire aux adolescentes, à leurs génitrices et aux mamies retouchées plastiquement.
Une seconde popsong emphatique 'In the Air' ...don't control, let it roll... on va suivre ce conseil.
'Exist' le band doué est un faire-valoir servant à mettre en évidence la voix (bonne) de la star.
'Fingernails' tango-pop pour les manucures présentes ce soir: Marie-Agnès et Anne- Sophie!
C'est propre, ça sent la lavande, ce gars a beaucoup écouté Jasper Steverlinck de Arid.
Un petit coup de frime et ' So far, So good' titre plus rock, style Muse.
Il sait chanter, les gars connaissent leur job, mais c'est tellement consensuel.
'Glorious End' ne sonne pas l'hallali.
En solo, une douceur folky pour gonzesses romantiques: 'Teach Me' ..I'm not a saint, but I can change... j'avais dit gonzesses, le gars me corrige...Corentin, cette chanson était pour toua...
No comment!
'Procra' (?) ..imagine you're a big fish...
Un maquereau, ç'est bon, gars?
Une grosse basse ronflante, des guitares saignantes.N'ayez pas peur, mesdames, ce ne sera pas du Motorhead: 'Bitter Sweet'.
'Lucifer'. Union Match démoniaque.
That's it, folks.
Le ringard en piste pour nous inciter à demander un bis.
Sans moi, les gars.
Tu quittes l'Indigo pendant que Helmut Lotti massacre, joyeusement, d'une voix de crooner chevrotant 'Karma Police' de Radiohead.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 04 mai à 19:38
La communication sur les horaires n'était pas bonne. M'enfin, l'ambiance était bonne enfant, et tout le monde attendait le début du concert avec beaucoup d'impatience. Mal qu'on a pris en patience en profitant des boissons (pas mal du tout aux Studio Indigo, mais chacun ses gouts), en bavardant avec les amis, et les amis des amis venus assister au concert (vous n'en faisiez pas partie, Mr. Michel, dommage pour vous !). Le guguss, il est vrai était un tantinet lourd par moment, mais qu'importe, ce n'est pas lui qu'on était venu écouter. Il ne faisait qu'introduire les artistes pour les gens, comme vous, qui ne les connaitraient pas déjà. Il a en tout et pour tout débité 2 minutes de paroles qui vous ont mis les nerfs en à rude épreuve à ce qui parait... Encore une fois dommage. Sur la prestation de le jeune Sarah: impéccable. Ses compositions naviguent entre tous les courant que vous avez cru identifier à travers les morceaux qu'elle a joués, accompagnée de ses valeureux musiciens. Mais elle est plus originale que ça. Let's believe n'a rien à voir avec Sade, si ce n'est cette voix chaude, sableuse et soyeuse. Sur la prestation de Folks Divine, c'est curieux, on dirait que nous n'avions pas assisté au même concert finalement ! Outre les performances vocales du chanteur, les chansons présentées ce soir-là étaient presque toutes très très rock (Lucifer, Remember, So far so good...). Le rock est plus conventionnel que le blues ou la nu-soul, vous devriez le savoir. Une composition Rock ne peut pas se passer d'intro, de couplets, ni de batterie ni de guitares. Si Folks Divine faisait également de la nu-soul, il serait Lenni Kravitz. pourquoi pas... c'est peut-être une piste à explorer pour ce jeune artiste plein de talent. Les critiques sont toujours bienvenues pour faire avancer le schmilblik. La votre de critique (concernant Folks Divine particulèrement) est un peu légère et gratuitement méchante (en gros, vous aviez mis sur le dos de Folks Divine votre énervement évident, dû entre autre à l'horaire, au "guguss"... et peut-être d'autres raisons non-dites ici). En somme, votre critique ici reflète le sentiment d'un homme naïvement et désespérément "perfectionniste", frustré d'avoir eu à affronter 1 heure d'attente aux studios Indigo, et les "avez-vous joui" du "guguss". Trop drôle. B.