FESTIVAL DES INROCKS (2ème soir)
Remplaçant La Roux au pied levé, les trois membres de Two Doors Cinema Club sont LA découverte de ce festival. Dû à l’heure précoce (19h00) et des raisons extérieures à ma volonté, je n’ai pu assister qu’aux dernières chansons mais déjà le public lillois semble conquis, aux vues de la ferveur des déhanchés, certes peu nombreux mais étant donné l'heure c'est déjà beaucoup. Difficile d’être le premier groupe à passer, surtout devant un public pas réellement venu pour les voir, et pourtant le défi est parfaitement relevé.
Viens le tour de l’ex-mannequin reconvertie chanteuse Elizabeth McChesney, désormais connue sous le nom Lissy Trullie. Lissy est grande, blonde, porte des jupes courtes et connaît trois accords de guitare… Je vous entends déjà me traiter de jalouse mais même pas. Sa prestation est loin de me convaincre. Peut-être ne fait elle simplement pas le poids vocalement face au niveau des musiciens qui l’accompagnent. Un bon rythme rock permet au public lillois de se dandiner gentillement malgré tout je ne retiendrais rien d’autre de sa performance qu’elle a de jolies jambes.
Petite pause avant la très attendue (au moins pour ma part et mes petits camarades) Florence and The Machine. Pendant une heure elle va nous embarquer dans un univers de fleurs, de couleurs chatoyantes et autres voix ensorcelantes. Sa voix, déjà magnifique dans l’album Lungs, l’est encore d’avantage poussée à son maximum, ce qui transforme un à un les morceaux les rendant à la fois plus puissants et plus touchants. J’en ai encore la chaire de poule. A sa performance vocale sans commune mesure, elle ajoute de grands mouvements de bras, de chevelure, donnant une tournure théâtrale à son show. Le public se déchaînera dès les notes d’ouverture de Between Two Lungs jusqu’aux notes de clôture de Rabbit Heart (Raise It Up).
Le public est à présent survolté pour les petits génies de Passion Pit chargés de fermer le Festival des Inrocks de Lille. Malheureusement la prestation de ces derniers ne sera pas à la hauteur de l’excitation provoquée par Florence. Ce n’est pas que Passion Pit soit mauvais sur scène, mais il y avait un sérieux problème de micro pendant le concert. Malgré de nombreux « put your microphone louder », Michael Angelakos ne tilt pas. Sa voix est dès lors noyée par la puissance de la basse, synthé, clavier de la batterie. C’est vraiment dommage, sachant que toute la beauté de leur musique vient précisément du contraste entre cette voix fragile, parfois quasi cristalline et la force des instruments.
On notera que malgré tout l’annulation de La Roux chaque groupe a son quota de roux.