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Nourrir correctement les volailles dans les petits élevages

Par Selectionsavicoles

Coq Rhode Island

NOURRIR CORRECTEMENT LES VOLAILLES

DANS LES PETITS ELEVAGES

L'alimentation des volailles en petit élevage est encore, dans la majorité des cas, basée sur l'emploi à peu près exclusif des céréa­les.

Tout au plus, pour les poussins pendant leur premier mois, l'emploi des aliments com­plets a tendance à se généraliser.

C'est une grave erreur de négliger l'alimen­tation des adultes.

De quoi une poule pondeuse at‑elle be­soin ?

1) D'hydrates de carbone, c'est‑à‑dire de farine, de sucres qui lui sont fournis par les céréales.

2) De matières grasses qu'elle y trouve également.

3) De matières azotées, c'est‑à‑dire de protéines dont quelques‑unes existent dans certaines céréales (avoine surtout) mais dont d'autres ne sont apportées en quantités suf­fisantes que par les matières animales ainsi que par des tourteaux.

En pratique, des poules en liberté com­plète, cherchent des proies vivantes : vers, insectes, escargots, etc... et satisfont ainsi le besoin d'aliments d'origine animale. Cepen­dant, dès que les volailles sont parquées, même sur un espace relativement important, elles ont vite fait de réduire à zéro le nombre des proies vivantes. A plus forte raison quand elles sont enfermées dans un enclos res­treint où chaque poule ne dispose que d'un ou deux mètres carrés et souvent moins. Il y a alors carence en matières azotées. Cela est grave car l'oeuf contient beaucoup de protéines et la ponte se trouve réduite dans la mesure ou les céréales apportent ces ma­tières azotées, mesure insuffisante, nous l'avons vu. La production est donc elle‑même inférieure à ce qu'elle pourrait être.

D'autre part, pour compenser ce manque de matières animales, les poules s'attaquent aux plumes de leurs congénères et parfois même font du cannibalisme et vident littéra­lement leur victime de leurs intestins: il y a ainsi des mortalités et, même avec simple picage, les sujets piqués, tracassés perpé­tuellement, cessent de pondre.

4) De minéraux et de vitamines. Les miné­raux sont le phosphore et le calcium surtout. Le phosphore contenu dans les céréales est très mal assimilé par les oiseaux. Le calcium peut faire plus ou moins défaut selon la na­ture du sol, variable selon les régions.

Les vitamines sont nombreuses et les cé­réales ne contiennent guère que des vitami­nes B, et pas toutes ; la verdure peut com­penser ces carences si les poules ont un espace suffisant et si elles sont en bonne santé car la vitamine A de la verdure n'est bien assimilée que par un intestin en bon état. Ces carences en vitamines influent aus­si sur la ponte et sur le picage.

Il faut bien savoir que la possibili­té de ponte dépend de la poule elle‑même (facteur héréditaire) mais que la réalisation de cette ponte dépend de la santé et de l'ali­mentation ; une poule, en effet, ne peut pon­dre un oeuf incomplet. Si elle manque d'un des constituants de l'oeuf, elle ne pond pas du tout.

QUELLE SOLUTION ?

Il n'y en a qu'une : fournir aux pondeuses ce qu'il leur faut et, pour cela, réaliser un apport de protéines, de minéraux et de vita­mines, compléments indispensables des cé­réales.

En pratique, le petit éleveur ne peut pas réaliser lui-même un aliment complet correct car il lui faudrait pour cela se procurer des matières premières nombreuses dont certai­nes en quantités tellement faibles que cela lui serait difficile; d'autre part, le travail de mélange est délicat et fastidieux.

Faut‑il alors employer l'aliment complet qui contient des céréales dont l'éleveur est par­fois lui‑méme producteur ? C'est une mau­vaise solution puisqu'il devra vendre sa pro­duction pour la racheter plus cher sous forme d'aliment.

La vraie solution existe : c'est l'aliment complémentaire qui contient tout sauf les céréales ou qui contient seulement une fai­ble proportion de céréales. Ces aliments com­plémentaires existent en farine que l'on peut compléter par addition de farines de céréa­les, ou on granulés que l'on donne directe­ment aux volailles qui reçoivent par ailleurs les céréales. Un seul point important: bien respecter les indications du fabricant qui vous donne la proportion de pâtée complémen­taire et de céréales à employer.

Il est ainsi possible d'alimenter correcte­ment les volailles tout en employant des cé­réales.

On dit souvent que les poules « pondent par le bec » et cela est exact, mais il est faux de croire qu'elles sont satisfaites par du grain à volonté ; la qualité de l'alimentation a au­tant d'importance que la quantité; il faut bien savoir que les céréales, même excellentes, même abondantes, constituent un régime déficient qui ne donnera jamais les meilleurs résultats.

L'aliment complémentaire est, pour le petit élevage, la solution parfaite et finalement éco­nomique.

Poule Leghorn doree


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