Magazine Cinéma
Synopsis :
Le monde sait désormais que l'inventeur milliardaire Tony Stark et le super-héros Iron Man ne font qu'un. Malgré la pression du gouvernement, de la presse et du public pour qu'il partage sa technologie avec l'armée, Tony n'est pas disposé à divulguer les secrets de son armure, redoutant que l'information atterrisse dans de mauvaises mains. Avec Pepper Potts et James "Rhodey" Rhodes à ses côtés, Tony va forger de nouvelles alliances et affronter de nouvelles forces toutes-puissantes...
Critique :
Autant le dire tout de suite: Iron man 2 n'est ni meilleur ni moins bon que le premier opus, il en est la parfaite continuité ! Une homogénéité dans le traitement qui satisfera la très grande majorité du public mais pourra laisser quelques personnes de coté notamment en raison d'une promo tellement décomplexée et fun que l'on pouvait s'attendre à quelque chose totalement démentiel.
On retrouve donc un Tony Stark au sommet de sa gloire, défendant le territoire ricain "de manière privatisée", courtisé par le gouvernement pour sa fameuse armure rouge et or et ses armes de défense, et menacé par de féroces concurrents (notamment Justin Hammer) qui rêvent de s'approprier son savoir technologique.
Mais derrière les paillettes, les Audi dernières générations et les dollars en veux-tu en voilà, nous allons découvrir que sous cette apparente toute puissance, Stark est inquiet et surtout malade. Le générateur de puissance intégré dans sa poitrine commence à affecter sa santé à cause de produits toxiques et radioactifs qu'ils contient. Ce qui le maintient en vie est donc également son pire ennemi et ce choix de présenter Stark face à lui-même est l'un des axes les plus développé du film.
Comme le disait l'ami Cloneweb, il est dommage que les scénaristes aient cédé à cette sorte de tradition qui fait que le super héros doive faire face à des démons personnels en même temps qu'à ses ennemis, ne le montrant jamais (ou presque) en pleine possession de ses pouvoirs. Alors que l'identité d'Iron Man était connue du monde entier, il aurait été intéressant, au début du film de pouvoir savourer quelques séquences d'Iron Man faisant respecter la paix de part le monde. C'est ce que la fin du premier film nous avait vendu et l'on sera non pas déçu mais frustré et ne pas pouvoir profiter de ce spectacle.
Mais ce parti pris de privilégier l'humain à l'action n'est pas nouveau et c'est en cela que les deux Iron Man restent très homogènes. Jon Favreau préfère laisser ses acteurs en roue libre plutôt que de faire dans la surenchère d'action et d'explosion.
Robert Downey Jr. fait encore une fois son show du début à la fin et ce pour notre plus grand plaisir. Il doit être un des seuls à Hollywood à pouvoir nous faire passer des lignes entières de bla bla sans que l'on trouve à s'ennuyer.
Beaucoup de bavardages et assez peu d'action. Trois scènes viennent ponctuer le film par un déluge pyrotechnique. Ceci étant, il faut se consoler avec la scène finale de 30 minutes (environ) qui règle à elle seule la question de l'action au sein de cet Iron Man 2. La course de Monaco (que nous avons tous vu dans les trailers) est bien amenée, très dynamique mais un poil expédiée, idem pour la séquence à mi-film (dont je tairai le nom des protagonistes), à mi-chemin entre la baston décomplexée et la comédie burlesque.
2h de film, 3 passages d'action subtilement dosés (tout comme dans le premier film d'ailleurs) et la pilule passe bien même si l'on en aurait aimé un tantinet plus.
Pour résumer, peut-être de manière un peu caricaturale, Iron Man 2 ne tourne qu'autour du personnage de Stark et de ses problèmes personnels (égo cette fois trop sur dimensionné, maladie, perte de la notion de réalité ...). Les autres membres du casting, pourtant des "noms" d'Hollywood demeurent relégués à un plan tout à fait secondaire même si important.
Whiplash (Mickey Rourke) déçoit par une présence un peu trop transparente dans son rôle de méchant pas vraiment déchaîné, un peu mou, et surtout plombé par un accent russe ridicule rappelant un méchant des pires nanars des eighties. Du coup c'est Sam Rockwell qui tire son épingle du jeu, mais il reste lui aussi un peu coincé dans son rôle cliché de buisnessman prêt à tout pour réussir et opportuniste à souhait. Scarlett Johanssan est finalement le second rôle le plus surprenant. D'ordinaire habituée aux premiers rôles, elle campe ici l'espionne Black Widow (la veuve noire) relativement discrète, hormis dans SA scène d'action, grand huit jubilatoire pour les yeux.
Le personnage de Rhodes est ici nettement plus profond que celui du premier opus, avec un jeu tout en nuance de Don Cheadle, jouant parfaitement l'ambiguïté entre à son amitié pour Tony vis à vis de son poste dans l'armée. Un changement d'acteur salvateur pour la franchise qui sonne maintenant comme une évidence. Évidemment, Don Cheadle n'est pas simplement Rhodes dans ce volet mais également War Machine, l'alter égo d'Iron Man en version Panzer Division. Moins élégante mais plus agressive, cette War Machine était l'une des attentes du film mais, à l'instar de Venom dans Spider-Man 3, sa présence en fin de film seulement limite les possibilités. Une présence plus développée dans Iron Man 3 ?
Au registre des points les plus négatifs, on décèlera sans mal une grosse arnaque dans cet Iron Man 2 : la musique ! "AC/DC fait la musique du film"...mouai...Un "Shoot to thrill" au début, un "Highway to hell" à la fin et basta, bye bye la grosse quinzaine de titres sortis sur le CD, qui ressemble en fait à un best of du groupe vendu 18€ parce qu'il y a Iron man sur la jaquette. On n'a même pas droit dans le film à "War Machine" pourtant de circonstance, un comble ! Bref grosse déception pour les fans du groupe que nous sommes.
Malgré tout, au final, le plaisir est bien là ! Ce 2e opus est un divertissement calibré très plaisant et efficace, qu'on prendra grand plaisir à revoir en Blu Ray dès sa sortie ! Il marque avec panache le début de la saison des blockbusters estivaux !
P.S: pour ceux qui auraient oublié de rester jusqu'à la fin du générique, mettez en surbrillance le paragraphe ci-dessous pour savoir ce qu'on y voit :
Après avoir aperçu -a priori- le bouclier de Captain America dans le garage du Stark pendant le film, cette dernière scène se passe dans le désert du nouveau Mexique où l'homme de main de Nick Fury débarque sur les lieux d'un cratère récent avec de nombreux agents affairés autour. Au sol on peut découvrir ce qui semble être le marteau de Thor, futur héros et membre des avengers dont Kenneth Branagh prépare l'adaptation. De quoi mettre l'eau à la bouche avant la réunion de tous ces super héros dans un même film