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117 142, 4 000 000, 25%? 96, 3248, 47%, 23

Publié le 28 avril 2010 par Jcgrellety

117 142

C’est, en moyenne, le nombre d’euros inscrits sur les chèques reçus par les 47 % de bénéficiaires du bouclier fiscal qui paient également l’Impôt sur la fortune (ISF). A eux seuls ils ont capté 90 % des remboursements effectués par le Trésor Public au titre du « bouclier fiscal ». Ils représentent moins de 1 % de la population mais c’est à eux qu’est allée, en priorité, la protection fiscale de Nicolas Sarkozy.

4 000 000 000

C’est, le nombre de dollars, perçus en 2009 par David Tepper qui dirige le fonds spéculatifs « Appalossa Management ». Six autres dirigeants de fonds spéculatifs ont gagné un salaire dépassant un milliard de dollars en 2009. Ces fonds sont à l’initiative de la spéculation contre la dette grecque et donc du plan de rigueur imposé aux salariés grecs : augmentation de la TVA, gel de l’emploi et des salaires publics, recul de la protection sociale, précarisation du travail, âge de la retraite repoussé de 2 ans…

25 %

C’est la promesse d’accroissement de la production industrielle française d’ici à 2015 faite par Nicolas Sarkozy. Cette promesse consiste, en fait, à un retour, en 6 ans, à ce qu’était la production industrielle avant la crise de 2008-2009. Sarkozy avoue ainsi qu’il ne croit pas que les effets de la crise seront effacés avant 6 ans !

96

C’est, en milliards d’euros, la somme que les banques françaises se sont engagées (avec un bel écho médiatique) à prêter aux PME en 2010. La somme peut paraître importante, elle se réduit, en réalité à un effet d’annonce et à une augmentation dérisoire de 3 % des crédits déjà accordés aux PME en 2009. Les banques préfèrent spéculer que prêter aux PME, c’est plus rentable.

3 248

C’est, en euros, le revenu annuel déclaré par 14 contribuables qui ont, malgré la modicité de ce revenu, bénéficié du « bouclier fiscal » en 2009. Il faut dire que chacun de ces contribuables possédait un patrimoine supérieur à 16 millions d’euros. Comment trouver une meilleure illustration de l’utilisation intensive de certaines « niches fiscales » pour échapper à l’impôt ?

47 %

Augmenter la tranche de l’impôt sur le revenu de 40 à 47 %, c’est la proposition du sénateur du Nouveau Centre, Jean Arthuis. En contrepartie, il demande la suppression du bouclier fiscal et de l’ISF.

Mais, même à 47 %, la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu resterait inférieure de près de 10 points à ce qu’elle était en 1995 (56,8 %). La proposition de Jean Arthuis, revient donc à entériner la plus grande partie des baisses d’impôts sur les gros revenus et à échanger l’ISF contre le bouclier fiscal.

Pourtant, la dette publique explose sous le poids, non pas de l’augmentation des dépenses qui stagnent en pourcentage du PIB depuis le milieu des années 1990, mais des baisses d’impôts considérables consentis aux riches. La gauche au pouvoir devrait donc tout à la fois supprimer le bouclier fiscal, augmenter le rendement de l’ISF et la progressivité de l’impôt sur le revenu. La proposition de ce sénateur de droite a pour seul objectif de sauver la mise à Nicolas Sarkozy, tant le bouclier fiscal est devenu le symbole d’un Président qui ne gouverne que pour 5 % de la population. Mais que diable Manuel Valls et Vincent Peillon sont-ils allés faire dans cette galère ?

23

C’est le nombre d’euros que coûtera en 2011 une consultation chez un médecin généraliste. Soit une augmentation de 31,5 % depuis 2001. Dans le même temps, le salaire médian (50 % au dessus, 50 % en dessous) augmentait de moins de 8 %. Cette mesure coûtera 260 millions d’euros à l’assurance maladie. Nicolas Sarkozy n’en a cure, il soigne sa clientèle électorale (les médecins libéraux), quitte à multiplier les franchises « médicales » qui sont autant d’obstacles aux soins.


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