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Mangez-moi, Agnès Desarthe

Par Cocola
Mangez-moi, Agnès Desarthe
Myriam ouvre son propre restaurant. Elle obtient un prêt de la banque, à l'aide d'un faux diplôme et d'une fausse assurance. Elle ne sait pas comment elle réussira à payer les premières factures, mais elle fonce, la rentabilité n'est d'ailleurs pas tellement sa priorité.
Pleine d'idées et d'idéaux pour ce petit local qu'elle a, au début, du mal à appeler son "restaurant", qui lui sert aussi de foyer, parce qu'elle n'a plus de vrai chez-elle depuis longtemps. Elle se familiarise petit à petit avec le quartier et ses habitants : le fleuriste d'à côté, des lycéennes qui viennent squatter pendant leurs heures libres...
La quatrième de couverture cite une éloge parue dans l'Express : "Dans l'immédiat, on suggère à la Sécurité sociale de rembourser son roman, plus efficace pour le moral que tous les antidépresseurs de la pharmacopée moderne." Oula. J'ai eu peur du contraire, et ça commençait plutôt mal ! L'autre qui déprime toute seule dans sa cuisine, non merci... mais comme c'était un coup de coeur d'Aurore, qui avait gentiment souhaité me le faire partager lors du swap Mille Feuilles, je me suis dit que ça pouvait être une heureuse surprise ! Et, don't worry les amis, ça s'arrange bientôt. Au fur et à mesure que le restaurant s'ouvre au quartier, nous en apprenons un peu plus sur Myriam.
La générosité en cuisine, c'est la beauté, et en cela, Myriam est belle ; elle est belle dans toutes ses failles et fragilités. Par la cuisine qu'elle offre à ses visiteurs (je n'ose même pas dire "clients"), elle se libère de sa pudeur. C'est facile à dire, mais tant pis : les personnages secondaires sont très attachants, je les ai tous beaucoup aimés, même s'ils ont tous un petit côté Amélie Poulain, ô que c'est sympa de vivre dans un quartier à l'ancienne où tout le monde est prêt à s'entraider !
Quitte à tomber dans les comparaisons, allons-y : désolée pour celle-ci, forcément réductrice et trompeuse, comme à chaque fois que l'on joue à ce jeu, j'ai trouvé que Mangez-moi avait un côté Ensemble, c'est tout, en plus rugueux, moins facile, moins lisse, avec plus d'aspérités. La cuisine peut-être...
Pas tout à fait de la doudouthérapie (copyright Clarabel), mais presque !

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