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Field Music

Publié le 29 avril 2010 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

Label: Memphis Indutries

Les frères Brewis de Field Music sortent leur 3ème album. Ou même leur 3ème et 4ème album, car comme vous pourrez le comprendre dans cette chronique, il y a de quoi faire plusieurs disques avec ce que nous propose le combo anglais.

Field Music
Voilà ce qui arrive lorsqu'un groupe n'a pas de leader pour stopper les ardeurs de ses compagnons de jeu et que, du coup, chacun y va de sa petite compo, surtout pas de jalousies et de la démocratie s'il vous plaît. Résultat : on pose des années d'idées et de compositions en bric-à-brac qu'on essaie de canaliser dans un seul disque de 20 titres (!) et 71 minutes. Il semble pourtant que la leçon était acquise depuis belle lurette, depuis que la majorité a bien voulu reconnaître que, oui, les concept-albums et autre opéra rocks ne valent que pouic (ainsi que tout ce qui ressemble de près ou de loin à du prog rock).

Le mieux est vraiment l'ennemi du bien.

Pourtant, il reste une bande d'irréductibles rockeurs qui refusent d'entendre la voix de la raison. Et vous, vous ne savez plus où donner de la tête. Normal. Comment se concentrer sur 20 titres (re-!), décousus de surcroît ? Ecoutez donc : il y a ici 3 albums qui ont littéralement mélangés leur ADN. Un peu de pop anglaise ("Them That Do Nothing" et "In The Mirror" qui tire sur du Harrison pour l'un et sur du Arcad Fire pour l'autre - sans vouloir accuser Field Music de plagiat pour autant), un peu d'influence Pink Floyd early years ("Curves Of The Needle" ou "Something Familiar" où, dans cette même ambiance, l'on entend des bruits de cuisine faisant penser fortement au petit-déjeuner psychédélique d'Alain. Oui, something familiar, comme ils disent...), et un peu de fausses bonnes idées. Car le xylophone limite " fête au village " sur "Let's Write A Book" n'amène strictement rien : il suit le rythme et énerve plus qu'autre chose. "Each Time Is A New Time" a un chouette riff qu'il aurait été de bon ton d'exploiter pour un titre dépouillé, mais ses créateurs ont décidé de le parer de fioritures çà et là. On vous le répète : il y a au moins trois (potentiellement bons) albums en un seul. Décidément, le mieux est vraiment l'ennemi du bien.


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