Bonjour à Fiman le guinéen du Maroc
Bonjour à l'employé du butterfly and insect museum de l'île de Sentosa
Bonjour aux zotres
Pour répondre à la question de Keisha posée en commentaire du Coup de pompe d'hier, sachez que je foule désormais d'un pas léger le bitume parisien sur lequel les talons de mes escarpins claquent cadrement dynamiquement comme il se doit et comme l'atteste la photo du haut (non, en fait, c'est un odieux bidonnage digne de ceux de certains magazines d'investigation à la télé : cette photo a été prise en juin 2009 à la Défense). Mais pour combien de temps ?
Avril 2010 fut un mois on ne peut plus voyageur (et donc photographique) où j'ai, selon la formule consacrée, usé mes semelles sur 3 continents... enfin, surtout en Asie parce qu'à Conakry, il est hélas quasi impensable qu'une européenne fasse plus de 30 mètres à pied dans la rue et se déplace autrement qu'en 4x4. Conakry, ce n'est certes pas l'Afrique mais c'est tout ce que j'en connais au sud du Sahara...
A Singapour en revanche, j'ai booooooocoup marché ! Cela s'est traduit par un mal de pieds assez atroce, croissant de jour en jour, commençant de plus en plus tôt dans la journée jusqu'à démarrer dès le petit déj les deux derniers jours. La douleur était tellement vive qu'elle irradiait dans tout le corps, surtout le dos, que je ne pouvais m'assoir ou me lever que courbée, à la vitesse d'un aï endormi et qu'elle provoquait des nausées persistantes entrecoupée de gémissements.
Je parvenais à la tromper quelques minutes en changeant de chaussures et surtout de hauteur de talons, stratagème illusoire qui marchait (si j'ose dire) quelques temps et m'obligeait à transformer mon sac à main en magasin de pompes ce qui en augmentait le volume et le poids et donc, certainement, mes problèmes de pieds et de dos. Si quelqu'un(e) possède un remède contre ce genre de souci, je suis preneuse !
Une conséquence collatérale (et non dommageable celle-ci) a été l'achat de deux paires de pompes à Singapour où environ 50 % des chaussures en vente en boutique sont des tongs (slippers dans le contexte). J'ai donc succombé à la mode locale.
A Conakry je crois que j'ai plus nagé que marché (et pourtant celles et ceux qui connaissent mon niveau sportif savent que j'ai peu nagé !). J'ai fait quelques pas comptés, surveillés, encadrés qui m'ont moins fatiguée qu'ils n'ont sali mes groles soudain couvertes d'une fine poussière qui envahit tout là-bas et contribue largement à la saleté ambiante. Je n'ose imaginer Conakry en pleine saison des pluies !
Je n'ai donc pas eu mal aux pieds, je me suis contentée d'une angine carabinée mâtinée d'otite à l'aller et, au retour, d'une turista d'enfer et persistante qui, au bout d'une semaine et d'une tonne de médocs me cloue encore le ventre de crampes de temps en temps.
A Conakry, frappée d'immobilisme hôtelier, j'aurais donc eu du mal à acheter des chaussures et même si j'avais voulu, je ne sais pas bien si j'aurais pu car je n'ai jamais ne serait-ce qu'entraperçu une boutique qui en vendait. En revanche, j'ai vu moult sandales en plastique (de celles que les européen(ne)s portent sur les rochers pour ne pas écorcher leur tendre voute plantaire) sur de vagues étals de marché.
En regardant ces photos, je me disais que mes tenues vestimentaires étaient vraiment très internationales : les 2 tee-shirts sont singapouriens, le short beige vient de Casablanca, le pendentif en argent est made in USA et le tout a été acheté au cours de missions de conseil. Accessoirement, si Liliba est trèèès observatrice, mais vraiment 13 observatrice, elle reconnaîtra peut-être son joli sac à livre se baladant dans l'une des 3 ou 4 rues bitumées, résidentielles et photogéniques de Conakry.