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"Que veut dire "Faire" l'amour ?", de Gerard Pommier

Publié le 30 avril 2010 par Jcgrellety

Ne trouve t-on pas dans les langues occidentales actuelles, "modernes", un chaos, une "anarchie", dans des déchirures de sens ? C'est que, dans le "bon sens", qui est au pouvoir, avec les résultats que nous connaissons, "l'action", comme il y a des films d'action, se signale par un effet spectaculaire indéniable. Et dans nos langues, nous disons "faire l'amour" pour désigner nos relations sensuelles-sexuelles, comme s'il était possible de faire - l'amour. Qu'il y ait de l'amour dans ce qui se passe là, ce n'est pas impossible (!), mais que ce soit cet évènement physico-psychique qui puisse permettre de "faire" l'amour, c'est finalement en faire une banalité, alors que "faire", "l'amour", n'est pas, et ne peut être... facile ! Jeudi 29 avril, Gerard Pommier, l'auteur de..., a été reçu sur France Culture, pour un entretien passionnant.

"Pourquoi dit-on « faire » l'amour alors que cet événement nous fait plutôt que nous le faisons ? Un peu, beaucoup, passionnément... ou pas du tout, nous y sommes poussés par une force plus grande que nous.
Ce livre explore les puissances qui animent ce moment, des plus pulsionnelles aux plus culturelles. Il montre comment le choix du genre - se sentir femme ou homme - est loin d'être conforme à l'anatomie et s'appuie sur une bisexualité psychique souvent méconnue. Chacun se choisit un genre en refoulant l'autre qui devient le lieu d'une attirance et d'un conflit, d'une « guerre des sexes » dont les péripéties animent le désir. Cette guerre se retrouve dans toutes les formes de sexualité, y compris - curieusement - dans les homosexualités.
Les mêmes corps savent ou ne savent pas jouir ensemble selon des circonstances qui provoquent l'excitation sexuelle comme sa conclusion. Mais d'où tiennent-ils un tel savoir ? Sans les fantasmes dans lesquels un corps est pris, la jouissance s'interrompt. Comment la puissance du désir s'oriente-t-elle, marquée par la répétition, bien au-delà du vouloir et de la conscience ? Comment, enfin, existe-t-il une dimension de perversité latente dans la normalité du désir et de l'érotisme ? Car ce sont les perversions qui donnent une clef, le mot de passe oublié d'une apparente normalité.
Dans ce rapport des sexes, la question du « devenir femme » prend une importance de premier plan, tant la féminité est l'occasion d'un refoulement puissant, y compris pour les femmes elles-mêmes.
Après avoir démonté les rouages de la « machinerie sexuelle », ce livre aborde sa partie la plus importante et la plus novatrice, celle qui concerne l'orgasme. Ce moment si fascinant, au point d'aveugler, est resté de ce fait largement méconnu. Si la recherche de ce Souverain Bien commande beaucoup plus que le rapport entre les hommes et les femmes, on mesure qu'il y a dans cet essai un enjeu politique, centré sur un ressort secret qui anime la Cité.
-présentation de l'éditeur-"


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