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Primeurs 2009 : mon best-of (1)

Par Eric Bernardin

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Maintenant que Bob a publié ses notes, je peux le faire à mon tour sans que je craigne une copie éhontée. Malgré tout, nous convergeons sur un certain nombre de vins. Du coup, je me demande s'il n'a pas réussi à avoir une copie de mes carnets ;o)

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Rive droite

Je reconnais que j'ai des lacunes dans mes dégustations des vins de la rive droite. En fait, je suis allé à l'A Grappe qui regroupe les vins conseillés par l'équipe de Stéphane Derenoncourt, puis à une dégustation organisée par Ulysse Cazabonne à Rauzan-Ségla, assez complète, mais pas exhaustive. Je ne vais pas vous faire la liste de tout ce que j'ai bu, mais mettre en avant ceux qui m'ont le plus marqué. 

Bordeaux supérieur

La Croix Mouton : très beau fruit. De l'équilibre et de la fraîcheur à revendre. Bien.

Côtes de Castillon 

Domaine de l'A : un fruit pur, des tannins bien mûrs et intégrés, long et puissant. Que demander de plus ?

Château la Croix Lartigue : dans le même esprit que le précédent, un peu plus en finesse. Très joli.

Fronsac

La Rousselle : nez fin, épicé. Bouche ronde, douce, avec du fruit et de la fraîcheur. Beau et élégant.

Pomerol (je n'ai pas bu les "grands")

Bellegrave : jolie matière charnue au fruit intense. Bel équilibre.

La Croix Saint Georges (même propriéraire que la Croix mouton) : matière mûre veloutée, avec beaucoup d'allonge. Déjà beaucoup de plaisir.

Vray croix de gay : ample, beau volume, tannins très doux, matière dense. Très bien.

Saint-Emilion

L'arrosée : fin, élancé, avec une matière ample élégante. J'aime beaucoup

Beauséjour-Bécot : beau nez. Jolie matière mûre, moelleuse, fruitée, avec une longue finale saline. Vraiment très bon.

Pavie-Macquin : nez bien mûr, presque confit. Bouche dense, complexe, sensuelle, avec une fraîcheur préservée. Belle longueur. Un très beau vin.

Canon : nez floral, subtil. Bouche élancée, soyeuse, fraîche, avec une pureté et une évidence insolentes. L'un de mes vins préférés de la rive droite.

Jean Faure : matière très douce, ronde, avec un beau fruit. Belle longueur. Du charme.

Pressac : nez fin, mûr. Bouche avec une belle allonge, dense, aux tannins soyeux. Finale minérale marquée par le calcaire. J'aime beaucoup !

La Tour Figeac : nez fruité et élégant. Matière charnue, friande, avec de la race. Finale fraîche et tonique. Un vrai bonheur !

Trois origines : vin rond, fruité, fin et épicé. Très élégant.

M'ont plu dans une moindre mesure : Berliquet, clos Fourtet, Canon la Gaffelière, Beauséjour Duffau-Lagarosse, Larcis-Ducasse, Fombrauge, la Dominique.

Montagne Saint-Emilion

Beauséjour : nez fin. Bouche longue, fine, au fruité intense, aux tannins friands et la finale nette, sans aucune dureté. Un must !

Beauséjour, cuvée 1901 : nez superbe d'une grande générosité. Bouche douce, séveuse, intense, profonde. Finale beaucoup plus ferme. A revoir, mais grand potentiel.

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L'UGCB à Smith-Haut Lafitte 

Pessac-Léognan

Les blancs

Bouscaut : nez sur la crème au citron. Bouche ronde, ample, avec une jolie vivacité. Ensemble complexe. Belle finale sur une noble astringence. Joli.

Carbonnieux : nez sur l'écorce d'agrume et un fin grillé. Bouche fine et élancée, avec une acidité saillante. Bel équilibre général. Finale sur le bourgeon de cassis.

Chevalier : matière riche, imposante, mais manquant d'élan, de tonicité. A revoir. 

Fieuzal : nez discret. Bouche vive, acidulée, agréablement agaçante. Finale tonique. Sympa.

France : nez finement boisé agrémenté de crème au citron. Bouche complexe, à la fois grasse et acidulée. Belle longueur.

Haut-Bergey : nez aérien, subtil, évanescent sur les agrumes et les épices. Bouche superbe, à la matière grasse, gourmande et une fraîcheur vibrante, une grande complexité aromatique. Finale longue et intense. Un coup de coeur !

La Louvière : nez plus classique. Bouche charnue, pulpeuse, avec un côté croquant évoquant la groseille à maquereau. Vraiment frais et gourmand !

Malartic-Lagravière : nez citron/cassis. Bouche ample, toute en largeur, avec une acidité diffuse, presque irréelle et une matière saline, envahissante. Troublant

Pape Clément : nez d'un grand raffinement. Bouche très ample, majestueuse, grasse et complexe, à l'acidité discrète mais efficace, dégageant une impression de grande sérénité. Finale mentholée salivante d'une longueur impressionnante. De loin le plus beau vin de la série, mais le prix risque d'être à la hauteur...

Smith Haut Lafitte : nez noble, élégant. Bouche ample, élancée, soutenue par une fine acidité. Belle matière et longue finale. Bien, mais dur dur après le Pape Clément...

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Chai de Smith-Haut-Lafitte

Les rouges 

Bouscaut : joli nez fruité. Bouche ronde, fruitée, avec un bel élan. Tannins doux extraits en douceur. Sympa.

Chevalier : nez fin sur les fruits mûrs et le graphite. Bouche ample, à la matière riche, mûre, et des tannins parfaitement polis. Belle impression de profondeur. Une réussite.

Haut-Bailly : dès le nez profond, complexe, vous êtes dans une autre dimension. La bouche est hénaurme, avec une matière impressionnante de densité, un fruit vibrant, chantant, et des tannins taillés au laser (pour reprendre une expression de Jean-Guillaume Prats de Cos d'Estournel). Finale quasi-interminable, intense et épicée. THE Pessac-Léognan !

Pape Clément : nez fin et raffiné. Bouche très ample, à la matière moelleuse, généreuse, une grande fraîcheur qui équilibre le tout, et un fruit conquérant. Vin hédoniste, mais moins classieux que le précédent.

Smith Haut Lafitte : nez sur la crème de fruits noirs. Bouche ronde, douce, à la matière dense, aux tannins caressants, et une finale nette et longue. Une réussite !

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(le Médoc demain...)

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