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Justin Jones expose LOVE LIES BLEEDING au Confort des Etranges

Publié le 01 mai 2010 par Philippe Cadu

Exposition du 4 au 29 mai
vernissage le 4 mai à partir de 18h30.

www.galerie-le-confort-des-etranges.com

Comme on s’ignore !…C’est la vie qui peu à peu, cas par cas, nous permet de remarquer que ce qui est le plus important pour notre cœur, ou pour notre esprit, ne nous est pas appris par le raisonnement mais par des puissances autres. (Proust, ‘A la Recherche Du Temps Perdu’)

Justin Jones expose LOVE LIES BLEEDING au Confort des Etranges
Il y a le sujet de l’oeuvre – ce qui est représenté – puis il y a la signification de l’oeuvre – le sujet derrière le sujet en quelque sorte. Parfois il n’y a pas de sens plus profond, mais souvent dans mon travail quelque chose d’autre se passe, que je suis réticent à expliquer – dans une bonne oeuvre il y a toujours des niveaux d’ambiguïté et de signification – mon opinion n’est que mon opinion, peut-être que votre interprétation est meilleure que la mienne, pourquoi la limiter à un point de vue? Mais voici au moins quelques-unes des choses qui m’ont traversé l’esprit quand j’ai peint cette série.

Le point de départ pour ‘Love-Lies-Bleeding’ a été de trouver des photos d’enfants rendus orpheins par la Grande Terreur stalinienne de 1937-1938. Ces photos en particulier, qui ressemblent aux photos de criminels prises dans les prisons, sont uniquement des photos de garçon. Les projections comme les cornes existent effectivement dans les photos, un effet créé par la lumière crue que j’ai exagéré dans les peintures. Le thème général de mon oeuvre est la vulnérabilité de l’homme – la fragilité de la vie, la fluidité de la personnalité et de la mémoire – ces images poignantes semblaient avoir fixé en une fraction de secondes le destin de toute une génération, et peut-être de l’humanité dans son ensemble – vulnérables, particuliers, inconscients, ineffable – et seul.

‘Love-Lies-Bleeding’ est le nom commun anglais donné à la plante annuelle Amaranthus caudatus (‘Queue de Renard’), un nom joliment ambigü à la connotation délicieusement sombre. Il s’agit donc d’un titre à la recherche d’une oeuvre, et non le contraire – et quoi de mieux que cette série de têtes, comme des bourgeons en fleurs, certains à l’air effrayé, d’autres défiants, en colère, impuissants…des enfants dont l’amour qu’ils trouvaient dans leur famille, leur maison, leur vie, a été altéré par un acte aléatoire au-delà de leur compréhension. Lequel d’entre nous n’est pas soumis à de telles marées et transformations du destin?

Justin Jones 2010


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