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Jean Rochefort : la mort d'un ami on ne s'en remet pas...

Publié le 06 mai 2010 par Nathpass
 Je ne vous en dis pas plus sur le site People où j'ai trouvé ces bris d'interview, bien-sûr Match le journal garde ses tablettes, mais comme disait l'éditorialiste de la revue de presse de France Inter l'interview de "ce vieux singe donne la banane..."
Jean Rochefort : la mort d'un ami  on ne s'en remet pas...
-Tiens bon Jean, en tant qu'humain, en tant que femme, en tant que SDF, en tant que bestiole, on a besoin de toi encore pour longtemps, en tant qu'ami de tout ton art...
Bien-sûr j'ai vu le documentaire : Lost in la Mancha depuis c'est mon Don Quichotte.
"Sa finesse est légendaire, son charisme indiscutable. Jean Rochefort a prouvé tout son talent en étant acteur mais à 80 ans, il a décidé de se lancer comme réalisateur pour Cavaliers seuls (co-signé avec Delphine Gleize, au cinéma le 5 mai). Hommage au champion de saut d'obstacles Marc Bertran de Balanda et déclaration d'amour à ce noble sport qu'est l'équitation, Cavaliers Seuls se penche sur un trio de solitaires que la mort va dissoudre. La solitude, le spleen, ce sont des sentiments que Jean Rochefort connaît lui-même, bien qu'il soit ravi de ce que la vie lui a apporté. Dans Paris Match, il se dévoile en toute sensibilité. Extraits.
Un jeune homme torturé : "Je me suis longtemps considéré comme un simple amuseur. J'y prenais parfois grand plaisir, mais j'osais à peine le dire dans ma famille." Le métier l'a sauvé, avoue-t-il humblement : "Il m'a servi de psy. J'ai mis longtemps à comprendre que les acteurs comptaient pour les gens. Je l'ai réalisé lorsque Philippe Noiret est mort. Au vide qu'il laissait derrière lui."
La mort de son ami Noiret le 23 novembre 2006 des suites d'un cancer généralisé a bouleversé la France. L'émotion de Jean Rochefort, trois ans et demi après, est toujours aussi vive : "J'ai perdu un ami et je ne m'en remets pas. La disparition d'un être cher, ça arrive avec nos parents, c'est dans l'ordre des choses ; avec des amis, c'est différent."
Dépressif, il l'a été et l'est encore : "Surtout depuis qu'il y a dix ans j'ai dû arrêter le Don Quichotte de Terry Gilliam, quinze jours après le début du tournage [en raison d'une hernie discale]. Le film s'est interrompu, n'a jamais repris. Je me suis senti si coupable." Ce long métrage a été marqué par d'autres malédictions qui ont entraîné la réalisation d'un documentaire passionnant sur le making of, Lost in la Mancha.
Ce Don Quichotte avorté lui a permis de rencontrer Johnny Depp qui tournait dans ce film avec sa compagne Vanessa Paradis, enceinte de leur première fille Lily-Rose : "Un jour, il m'a demandé de poser les mains sur le ventre tout rond de Vanessa. Johnny est à moitié indien, c'était une sorte de superstition." Après s'être perdus de vue, les deux acteurs se sont retrouvés : "Il y a trois semaines, j'ai dîné avec lui et Vanessa. Nos retrouvailles furent douces et joyeuses. Je lui ai proposé de tourner un remake de Tarzan. Il ferait Tarzan, je ferais Cheeta parce que j'imite très bien les chimpanzés, vous savez."
A présent, on l'attend dans le long métrage de Fernando Trueba qu'il va tourner à la rentrée, L'Artiste et son modèle : "Ce film, inspiré de la fin de la vie du peintre Maillol, se situe pendant la Seconde Guerre mondiale. Maillol cherche un modèle. Sa femme, qui sera jouée par Claudia Cardinale, le trouvera pour lui."
Auprès de son épouse Françoise, qu'il connaît depuis vingt-sept ans, il coule des jours heureux mais ses relations avec tous ses enfants ne sont pas simples : "Je voudrais dire plus souvent à mes enfants que je les aime. Marie [qu'il a eue avec sa première femme Alexandra], ma fille aînée, avec qui les relations sont douloureuses en ce moment. Julien, l'acteur-ornithologue. [...] Pierre, le fils que j'ai eu avec Nicole Garcia, un artiste en vibration permanente."
Jean Rochefort est également papa de deux filles qu'il a eues avec Françoise : Louise, la cavalière qui manque un peu de confiance en elle comme [lui] à son âge. "Elle me ressemble tant", s'exclame-t-il. Et puis la dernière, Clémence, 17 ans, "qui a le sourire de sa mère."
Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans Paris Match, en kiosque le 6 mai 2010

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