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Troyes, ses neuf églises... St Urbain

Par Lesbottieres
  Jacques Pantaléon est né à Troyes en 1185. Fils d'un savetier, il fait ses premières études dans cette ville. Gamin, il n'hésite pas à affirmer à ses parents son but dans la vie : "Je serai pape !", affirmation qui lui amène quelques moqueries de la part de sa mère. Et pourtant... Il obtient son doctorat à Paris puis est ordonné prêtre. En 1217, il est nommé chanoine de la cathédrale de Langres et docteur en théologie à Paris. S'en suit une longue carrière dans les ordres qui le verra passer par Liège, le Vatican, la Pologne, la Silésie et Jérusalem dont il devient patriache en 1255. Il réalise enfin son souhait à 76 ans en étant élu pape sous le nom d'Urbain IV, fonction qu'il occupa jusqu'à sa mort trois ans plus tard en 1264.   C'est certainement un des Troyens les plus célèbres de la ville à qui on doit notamment l'institution de la "Fête Dieu".   Durant sa papauté, Urbain IV décida d'édifier une collégiale dans sa ville natale, à l'emplacement de l'ancienne échoppe de son père, sanctuaire dédié à St Urbain martyr dont il avait pris le patronyme pour exercer son pontificat. Son successeur Clément IV poursuivit la construction à sa mort et au fil des années l'édifice prend forme peu à peu. Ce n'est qu'entre 1876 et 1905 que ce  chef-d'oeuvre du style ogival est enfin achevé soit plus de 600 ans après la pose de la première pierre.           Cette église est considérée architecturalement comme une des plus raffinées de son époque. Finesse, fragilité, élégance : ce sont les mots qui viennent immédiatement à l'esprit quand on l'observe de l'extérieur.           Le système de contre-butée avec ses arcs boutants frêles et élancés donnent à l'ensemble une légèreté exceptionnelle. La flêche initiale de 34 mètres de hauteur n'existe malheureusement plus, elle a été détruite par la foudre en 1761. Les très nombreuses gargouilles tout autour de l'église ont des formes surprenantes et spectaculaires                  L'intérieur de la basilique contraste avec l'extérieur par son classicisme et sa sobriété. Un espace particulièrement important a été réservé aux vitraux.         Les statues sont nombreuses, représentatives pour la plupart de l'Ecole Troyenne du XVIème siècle.       et les fonts baptismaux du XVème méritent que l'on s'y attarde.      

Les reliques d'Urbain IV furent ramenées de Pérouse (Italie) en 1934 et déposées dans le choeur de l'église. 


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