Ce n'est plus drôle, ce n'est plus triste, c'est juste la politique dans ce qu'elle a de plus désagréable. Après l'affaire jean Sarkozy, qui entre parenthèse a vu quand même l'élection du fils de Sarkozy au rang d'administrateur de l'Epad-ce qui reste selon moi encore choquant, après ce triste népotisme donc, on croyait pouvoir se reposer.
Que nenni!!Après Jean, voici que ce préfigure la réforme des collectivités territoriales. Une reforme complètement surréaliste dans la mesure où elle prône la dé-territorialisation des politiques locales. Elire un conseiller régional qui sera également conseiller général alors que justement le gouvernement voulait revenir sur le principe de libre administration des collectivités territoriales en prônant une séparation plus claire des compétences de celles-ci, c'est à n'y rien comprendre. Il fallait trancher entre une fusion ou une séparation, nous voici avec un objet protéiforme sans logique territoriale mais avec un gout de technostructure centralisatrice. Enfin pour cette dernière,depuis l'élection de N.Sarkozy on était habillement habitué.
Ensuite, on a eu le droit à la suppression de la Taxe professionnelle et des conséquences dramatiques pour les collectivités, dans la mesure où l'État ne remboursera pas le manque à gagner. Même Alain Juppé s'est dit choqué par cette mesure qui risque de freiner les investissements dans les communes (salle de sports, bibliothèque municipale,..). Les administrés risquent également de voir les impôts locaux bien augmenter, mais cela me direz vous le gouvernement, après tout il s'en fout.
Entre ces reformes annoncées, on a eu le droit, à un petit énervement du président sur les médias et les commentateurs qui commentent alors que lui a été élu pour agir. Le problème c'est que l'action ne suffit pas généralement à construire une politique. Au mieux, elle permet une mise en œuvre mais elle ne donne pas crédit de l'utilité ou de l'efficacité des mesures réalisées. Au pire, elle est contre-productive, et alors l'action peut conduire droit dans le mur. En même temps, j'ai la vague impression que l'on y est déjà au pied du mur.
Enfin, après ce petit recadrage médiatique, Sarkozy se recentre sur ses fondamentaux. Les régionales approchant, le président de la république a trouvé des thèmes qui lui vont bien. La terre, d'abord, celle des paysans, meurtris par la crise. Il a fallu se transformer en chiraquien dans le jura pour aller tater de la vache. Discours peu moderne prônant une politique clientéliste mais qui encore une fois se trompe de débat: quand en France sortirons nous d'une politique de subvention du monde agricole?
La patrie ensuite et l'identité nationale. On ressort la marseillaise, le guy moquet et le drapeau. Thèmes déja rebattus et évoqués ici.
http://lexilousarko.blog.fr/2007/05/20/la_confusion_des_genres~2302464/
http://lexilousarko.blog.fr/2007/03/11/dangers_identitaires~1885251/
Entre temps, on aura expulsé de afghans chez eux contre 2000 euros-argent qui resservira à revenir chez nous. L'argumentaire de Eric Besson et de son supérieur son fallacieux. En disant que comme tous les autres pays expulsent, on ne peut pas recevoir des afgahns sur le territoire français, on résonne d'une façon plutôt curieuse. La politique d'immigration calquée sur nos amis anglais, ça reste une politique d'affichage et parfois même de fichage. Mais cette politique repressive n'a pas beaucoup d'effets car il y a toujours autant de migrants qui rêvent de vivre au Royaume Uni, eldorado utopique, promesses d'avenir meilleur. Un moyen comme un autre de survie puisque c'est la seule chose qui leur reste.
Cynisme donc. Comme les cyniques de l'antiquité, il nous reste encore certaine armes. La transgression, qui est de moins en moins fréquente car de plus en plus réprimée.
L'ironie en revanche me parait être un moyen assez efficace de lutte pour montrer l'absurdité d'une politique qui aime à nourrir copieusement ses invites du sommet de l'union pour la méditerranée (avec un repas à 5000 euros l'unité) alors que la crise touche de nombreux français.
Cynisme encore sur le retour de D. de Villepin. http://lexilousarko.blog.fr/2008/02/02/et_si_le_principal_opposant_la_politique~3668104/
Si je crois qu'il serait assez fort contre Sarkozy, de villepin n'incarne en rien le renouveau. C'est un chiraquien qui fera qui chirac. Certes, ce sera moins pire que Sarkozy, mais pas transcendant non plus. J'avais fait le pari avec un ami d'un duel De villepin-DSK pour 2012, j'ai pour l'instant un des deux candidats dans les starting-block . Pour DSK, c'est encore possible.
Reste que tout cela n'a rien de passionnant. Le ps n'est toujours pas sorti de son agonie. Seul Cohn Bendit, semble le plus lucide de tous. Critiquant les verts pour leur sectarisme idéologique, et leur alliance archaïque avec la défunte gauche plurielle, il se veut pragmatique et concret. Et aujourd'hui c'est je crois ce qui manque le plus à la politique. Peut être même un remède contre le cynisme ambiant?
Clarika - Bien Mérité
envoyé par Clarika. - Clip, interview et concert.
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