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Life during wartime ou le rond point

Publié le 07 mai 2010 par Alyanec

Life during wartime ou le rond pointAller vite quand on a de chaussures à talon et une jupe qui vous serre. C’est un défi pour toute créature féminine de cette planète. J’ai de la chance car en France la majorité des femmes portent de talons assez bas. En Roumanie, avoir une petite taille n’est pas un handicap mais ne pas porter de talon aiguilles devient une véritable faute de goût. Alors marcher sur de trottoirs ou la taille des nids de poule dépasse largement la largeur de la rue est plus qu’un défi en Roumanie. Mais les roumaines le font tous les jours. Étant pressée j’ai eu la super idée de ne pas prendre le passage du métro à Charles de Gaulle Etoile. Je m’étais dit qu’aller à pied de l’avenue Wagram sur les Champs Elysées se serait sympa et plus rapide à l'extérieur qu'à intérieur, dans un tunnel. Eh bien, j’ai mis 20 minutes à faire ce trajet. Alors qu’en prenant le passage j’aurais pu raccourcir le trajet d’au moins 15 minutes.J’avais juste oublié que ce rond point est l’intersection de 12 rues. Et qu'il est également le cauchemar de tout chauffeur qui se retrouve par hasard devant l’Arc de Triomphe. Je me rappelle avoir déjà paniquée dans ce rond point avec ma vieille Ford Fiesta. Paniquée par l'arrivée d'autant de voitures, j'ai commencée à pleurer en plain milieu.Pour information pour passer à pied d’une rue à l’autre il y a un feu. Peut être que pour les automobilistes ces feux sont synchronisés, mais pour les piétons ce n'est pas le cas.Ce qui fait que vous perdez à chaque rue au moins 2 minutes pour la traverser…Et avec les talons et la jupe qui vous serre, pour ne pas citer aussi la terre et les petits gravillons…je suis arrivée en retard.En conclusion, faites l’expérience de traverser les 12 rues dont leur intersection forme le rond point de l’Arc de Triomphe.Cela peut faire un bon défi pour un dimanche ensoleillé.
« Life during Wartime » était projeté au Gaumont Opéra. C’était un mercredi soir. Une salle vide. 7 personnes. Ce film réalisé par Todd Solondz reste aussi atypique que sa première comédie réalisée en 1989  « Fear Anxiety & Depression ».L’histoire est celle d’une famille peu conventionnelle à la recherche du pardon et du changement. Une sorte de suite pour « Hapiness » ou ses personnages ont 10 ans de plus.  Joy découvre que son mari n’est pas guéri de ses addictions. Trish rencontre enfin une bonne âme pour oublier son mari pédophile. Helen malgré son succès Hollywoodien, n’est pas du tout épanouie.
Dès le premier plan haut en couleurs vous savez qu’il s’agit d’un film totalement barré, d’un humour décalé avec de personnages fragiles. Personnages interprétés habillement par une pléiade des acteurs talentueux. Allison Janney qu’on avait déjà vue interpréter de personnages similaires dans «  Away we go » or « Juno » interprète ici une femme en mal d’amour dont son mari est pédophile. Autour d’elle un amant peu commun (Michael Lerner), deux sœurs une plus fragile psychologiquement que l’autre, un fils qui pardonnera jamais son père, une fille en maternelle qui carbure au Prozac  et un mari qui sorte de prison mais qui, malheureusement n’est pas totalement guéri (Ciaran Hinds). A saluer la prestation de Charlotte Rampling qui n’a pas peur de montrer son corps et de jouer cette femme en quête d’un peu d’amour et de chaleur humaine. Et puis Dylan Riley Snider qui joue un de ses premiers rôles au cinéma et qui est très crédible dans le rôle assez difficile de cet enfant qui essaye de comprendre son monde.Malgré un décor haut en couleurs et très original, la mise en scène est très statique ce qui nuit au film. Pourtant  le sujet bâti autour du pardon et de la croyance qu’on peut vaincre ses addictions est très intéressant. Le propos reste d’actualité et nous interpelle dès les premières scènes. Moins drôle que ce qu’on aurait espéré, ce film est raté. Des longueurs, de personnages qui n’apportent rien à la narration, une fin assez probable et tout aussi étonnante.Ça tourne en rond et  on s'ennui alors qu’il y a de moments tellement drôles par le décalage. Le fond est bon, la forme manque de précision. Et ça ne marche pas.Une de qualités de ce film est son sujet et la manière dont le réalisateur nous montre la pourriture d’un monde qui pourrait être plus beau. Mais cela ne suffit pas. Life during wartime ou le rond pointUne scène que j’ai aimée ? La scène ou le personnage d’Allison Janney raconte son rendez vous galant à son fils.  La mère oublie complètement qu’elle parle à jeune garçon et elle se confie comme à sa meilleure amie. Sinon c’est chiant et le message ne passe pas. En gros, un film a voir que pas les grands amateurs de cinéma qui pourrait apprécier la construction des plans.

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