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Rendez-vous au Conseil Général : le résumé des entrevues

Publié le 08 mai 2010 par Lamamandeguillaume
Rendez-vous au Conseil Général : le résumé des entrevues

Il y a presqu'un mois, le papa de Guillaume, Monsieur "relations publiques" de l'association, est parti à la "pêche aux politiques" à l'occasion de la manifestation des salariés de Nice-Matin, en grève.

 

Il a pu laisser la plaquette de l'association à M. CIOTTI, Président du Conseil Général des Alpes Maritimes et aussi, rencontrer Mme SATTONET, conseillère générale de Vence, qui est reparti avec le dossier de notre projet.

 

Quelques jours plus tard, nous recevions des appels du CG, pour nous proposer deux rendez-vous, le premier avec un collaborateur du Président, le second, à l'initiative de Mme Sattonet, avec la Directrice et le Médecin de la MDPH.

 

Ces entretiens ont eu lieu cette semaine.

Le rendez-vous avec le cabinet du Président a été l'occasion, une nouvelle fois de faire connaitre notre association et présenter notre projet.

 

Nous avons reparler de notre principale difficulté, à savoir trouver un local ! La CUNCA *, par l'intermédiaire de la Ville, nous avons bien fait visiter une super maison (PARFAITE, que ce soit la taille, l'accessiblité ou encore la situation ) mais elle doit être détruite d'ici 5 ans en raison du plan local d'urbanisme et la CUNCA ne souhaite pas investir dedans pour mettre aux normes de l'accueil de public.

 

On reste donc sur la réflexion d'organiser des sessions durant les congés scolaires, dans les gymnases d'écoles. Ca reste une solution précaire, mais une solution quand meme pour faire connaitre l'EC. Il faut savoir commencer petit.

 

On est reparti avec les coordonnés de qui contacter à la Mairie dans ce but. Il va aussi transmettre notre dossier pour étude aux Services Techniques (bon, là, j'avoue que je n'ai pas tout compris, le Conseil Général n'ayant pas de patrimoine foncier - mais lui doit savoir si ca a un interet). Un rendez-vous de réseauteur en somme (mais faire fonctionner les réseaux, c'est important).

 

 

Nous attachions beaucoup plus d'importance au second rendez-vous. A cette occasion, nous avions recontacter Mme FILIPPINI, adjointe au Maire en charge du Handicap, qui nous a soutenu en contacter Mme SATTONET en amont pour lui confirmer que la Mairie nous soutenait dans ce projet.

 

 

J'ai beaucoup appréciée Mme SATTONET, élue de Vence. Elle a en charge l'accueil petite enfance, et il y aurait en ce moment un projet d'ouverture de crèche pour les enfants handicapés. Notre projet avait donc un sens et un intérêt à ses yeux.

 

C'est une personne dynamique (elle nous a proposé un rendez-vous concret, en très peu de temps, avec des personnes susceptibles d'être importante dans sa mise en oeuvre) et surtout très pragmatique. Elle nous a posé des questions concrétes (comment la structure va-t-elle liberer les parents si ils doivent accompagner l'enfant toute la journée ? - un point de vue que j'accompagne car notre but est aussi de liberer les parents !) et y a apporter des pistes de réponses intéressantes, fruit de son expertise (et expérience) : les maisons d'assistantes maternelles dirigées par un conducteur, par exemple.

 

Bien sûr, cela impliquerait une adaptation de l'éducation conductive telle qu'elle est pratiquée à PETO, mais si on veut passer par la voie "officielle" il faudra forcement faire quelques concessions pour rentrer dans les cases administratives.

 

 

Quand au médecin de la MDPH, elle s'est montrée ouverte (je n'oserai dire intéressée) sur  l'Education Conductive dont elle n'avait jamais entendu parlé. Elle s'était rapidement renseignée sur internet avant l'entrevue.

 

Son discours était très scensé (pas du tout d'apriori comme on craignait de devoir faire face). Cependant, elle nous a pointé du doigt les difficultés auxquelles nous allions être confronté, en raison de la spécificité française (frilosité du corps médical, obligations administratives et sanitaires, etc...). Il fallait donc voir comment dans des pays à système social proche du notre, l'éducation conductive avait été intégrée (Belgique ?). Meme si nous avons présenté l'éducation conductive comme un système éducatif et non pas comme un substitut à la prise en charge de  nos enfants différents, comme nous nous adressons à un public de personnes handicapés, il y aurait certaines étapes auxquelles nous ne pourrions pas couper. De plus, le fait que les enfants soient évalués pose un problème aux yeux de la Loi 2005 car c'est un comportement discriminant (ceci dans le cadre d'un projet porté par les Pouvoirs Publics - car une association à le droit de limiter ses activités à ses membres).

 

Nous avons tout de meme signaler plusieurs choses : l'expérience des associations AFPEC et EHM depuis maintenant plusieurs années. L'association Francaise de Pédagogie Conductive est présidée par le Dr Champollion-Puel,  medecin en rééducation fonctionnelle. Que plusieurs praticiens ont eu l'occasion de voir les bienfaits de la méthode sur les enfants qui suivent les sessions de Pouilly/Loire. Et aussi qu'il existe l'EME La Montagne à Liancourt, qui a intégré l'Education Conductive à son projet d'établissement. L'existence de cette dernière structure les a particulièrement intéressées, car on sort du secteur associatif.

 

Ensuite, nous avons aussi parlé de l'évaluation réalisé à la fin des années 90. Elle nous a confirmé que la première étape pour la reconnaissance par la France de l'Education Conductive reste l'évaluation. Que sans ça, rien ne se ferait sur le plan "officiel". Et bien sûr, les progrès de l'imagerie médicale ayant considérablement modifié les théories sur le cerveau, en particulier sur sa plasticité, il serait tout à fait judicieux de demander une nouvelle évaluation, celle de 98 n'étant plus à jour des connaissances actuelles. D'autant que l'EC a été évalué par le CNEFEI (désormais INSHEA), une évaluation par le CNSA serait aussi pertinant.

 

Voilà donc les principaux éléments de cet entretien, très constructif même s'il n'a rien amené de concret (on s'y attendait !). Il a eu le mérite de mettre en avant les particularités administratives dont on devra faire "attention" durant l'élaboration de notre projet et aussi d'amener l'éducation conductive devant un public officiel.

 

 

Le médecin et la directrice de la MDPH se sont montrées réellement curieuse de savoir ce qu'était la méthode Petö. J'espère sincèrement que cela un impact.

 

 

En attendant, il nous appartient à nous, parents, amis et toute personne concernée et interessée par l'éducation conductive, de se mobiliser pour demander une nouvelle évalution de la Méthode Petö. Avec tous les risques que cela comporte mais on ne pourra pas y couper !

 

 

 


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