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Iron Man 2

Publié le 08 mai 2010 par Flow

Iron Man 2. (de Jon Favreau)

Highway To Hell.

 

Iron Man est un super-héros à part dans le catalogue Marvel. En effet, il ne se cache pas et c'est un playboy prétentieux et puéril. Voilà pourquoi le premier volet de ses aventures cinématographiques avait constitué un bol d'air frais au milieu des Superman, Spiderman et autres bonshommes en collants gentillets. Restait à confirmer l'essai. Pari réussi?

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Le premier épisode s'achevait sur Tony Stark qui révélait au monde son identité secrète. L'intérêt de ce second épisode est donc de voir la réaction de la population à la nouvelle. Vont ils l'accepter ou bien le rejeter, lui qui a besoin de reconnaissance. En même temps, il doit faire face à une menace venue du passé et à la maladie. Autant dire que le millionnaire est occupé.

Un film balisé.

Jon Favreau, à l'image de Louis Letterier sur Hulk, n'a pas vraiment de liberté d'action. En effet, Marvel veille au grain et il est de plus en plus difficile de s'extirper des carcans de la franchise. Le temps de Sam Raimi et de sa liberté de ton pour sa trilogie Spiderman semble n'être qu'un lointain souvenir. Ainsi, ils en profitent pour préparer le terrain à de futures adaptations. On voit donc Nick Fury (Samuel L Jackson) qui évoque les vengeurs (association de super-héros Marvel) et ramène avec lui une fille ninja totalement ridicule (bien «plate» Scarlet Johansson). Dans ce cadre balisé, le réalisateur impose pourtant un rythme lent là où on aurait pu croire assister à un film bourrin. Les scènes d'action sont rares mais très réussies (les effets spéciaux sont toujours de haute volée) et il préfère l'introspection (un peu trop explicative par moments) de son héros en pleine crise identitaire. Il transpire également du film un profond respect pour le personnage et donc pour les fans qui seront à coup sûr satisfaits de la ressemblance avec les comics d'origine. Le film, malgré son scénario classique, est donc un divertissement honorable bien que la plupart des péripéties ne semblent pas crédibles.

Un héros haut en couleur.

Le centre du film (et logiquement d'ailleurs) c'est son personnage principal. L'effort qui est fourni pour développer sa psychologie n'a pas été vain. L'interprétation croustillante de Robert Downey Jr finit de convaincre. Il s'éclate à jouer le playboy puéril et capricieux, la star des podiums qui est pourtant si fragile et si seule. Il est touchant en homme qui a du mal à communiquer et qui en conséquence se met les gens à dos. Il est comme un petit garçon abandonné (l'absence du père est toujours une plaie ouverte) qui révèle au monde son statut de super-héros pour combler sa solitude et trouver la reconnaissance qui lui manque. Il pense pouvoir tout endurer grâce à cette armure. Mais ironiquement, cette dernière est en train de le tuer et le monde n'est pas si enclin qu'il le pensait à l'accepter (horripilant Justin Hammer ). Pour couronner le tout, son passé, qu'il préfèrerait oublier le rattrape (Whiplash, impeccable Mickey Rourke). Cet homme qui cherche à changer, à devenir altruiste en est empêché par tout ce qui l'entoure et se retrouve acculé. Il adopte donc le seul comportement qu'il connaisse: l'autodestruction (scène de l'anniversaire) matinée d'un humour qui tache (et qui est toujours autant efficace). Il fait semblant d'être détaché du monde (scène du donut) pour masquer ses faiblesses. Inutile de dire qu'il faut apprécier le personnage d'Iron Man (ce qui n'est pas mon cas) pour apprécier le film tant il laisse que très peu de place pour exister au reste du casting.

Au final, Iron Man 2 est un divertissement de qualité, si vous appréciez le personnage, qui respecte les comics. Bourré d'humour, mâtiné d'action et mettant en scène un héros dont la caractérisation à été travaillée, il ravira les fans et les néophytes qui tomberont sous le charme du héros en armure rouge et jaune.

Les + :

- L'humour qui fait mouche

- Robert Downey Jr

- Bande originale parfaitement adaptée.

Les - :

- Peu de place laissée au reste du casting pour exister

- Un peu trop bavard

- Dur d'accrocher si vous n'êtes pas fan du personnage.

 

 

 

 

Note:

1


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