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Enter the Void

Par Ffred
 Enter the Void Wild Bunch Distribution  Enter the Void
L'histoire
Oscar et sa sœur Linda habitent depuis peu à Tokyo. Oscar survit de petits deals de drogue alors que Linda est stripteaseuse dans une boite de nuit. Un soir, lors d'une descente de police, Oscar est touché par une balle. Tandis qu'il agonise, son esprit, fidèle à la promesse faite à sa sœur de ne jamais l'abandonner, refuse de quitter le monde des vivants. Son esprit erre alors dans la ville et ses visions deviennent de plus en plus chaotiques et cauchemardesques. Passé, présent et futur se mélangent dans un maelstrom hallucinatoire.
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Mon avis
Après Seul contre tous (1999) et Irréversible (2002), Enter the void confirme ce que je pensais déjà : Gaspar Noé est un génie. A chaque film il étonne, surprend, innove alors que pour d'autre il dérange ou dégoute. Cette fois encore il nous plonge dans une expérience visuelle et sensorielle hors du commun. Difficile d'expliquer ce que l'on ressent devant un tel ovni cinématographique. Comme une descente en enfer, un long trip psychédélique dont on ressort chamboulé, déstabilisé et perturbé. L'intrigue (l'histoire, le trip, le délire...?) se déroule exclusivement la nuit mais on est bombardé constamment de couleurs, de lumière et de soleil. Sur un boum boum musical incessant et entêtant comme sur une musique classique si douce et si contrastante. Tant de thèmes sont traités, et à la fois pas traités.  Allociné dit que l'on est devant un 2001 à la française ou devant Avatar (pour les innovations visuelles), pour ma part je me suis souvent cru devant un David Lynch en forme. Techniquement c'est donc parfait. Sur tous les plans. La mise en scène est bien sûr à couper le souffle. L'interprétation, d'un casting totalement inconnu, excellente. Les 2h35 ont passé comme un souffle. Pas d'ennui, pas de longueurs. J'étais étonné que cela se termine déjà et j'en aurai bien encore pris pour un moment encore.
Difficile d'en parler donc, il faut juste le voir pour s'en imprégner, le vivre, le ressentir...ou pas. Il est vrai que c'est le film le moins abordable de Noé. Il restera sans doute hermétique à la plupart des spectateurs. La salle, déjà pas pleine, se vidait régulièrement ce samedi au forum des Halles. Surtout après la première scène de sexe limite porno et encore plus après une scène plutôt dérangeante chez le gynécologue... Il ne fera pas un succès non plus. Comme la plupart des films cultes. Je sais que cette critique est tout sauf objective, donc, une fois n'est pas coutume, je ne conseille pas le film, sauf bien sûr à ceux qui ont aimé les deux premiers du réalisateur. Ou aux fans de Lynch peut être. Pour ma part, Enter the void m'a submergé, électrisé, hypnotisé. L'une des plus grandes expériences cinéma jamais vécue. Onirique, irréelle... En fait impossible de l'expliquer, il faut juste le vivre...et Entrer dans le vide.... Et impossible de s'en défaire pour l'instant, ça reste gravé dans la tête. En tout cas, il se place directement en tête de mes films de l'année et risque d'y rester...
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LES COMMENTAIRES (1)

Par sabate
posté le 10 mai à 15:33
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Merci pour cet article. Et dire que les vieilles badernes de Telerama ont qualifié ce film de "plaisanterie qui dure tout de même 2h30". Il est vrai qu'on peut difficilement aimer à la fois Emmanuel Bourdieu ou C. Honoré et G. Noé.

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