Magazine Culture
En 1891 et en 1892, Frédéric de Chirac, employé dans les bureaux d'une compagnie de chemin de fer, fait représenter sur la scène de son « Théâtre réaliste », à Paris, une série de « tableaux vivants » ou de « spectacles vécus » : un accouplement, la visite à une prostituée, un avortement, etc. Le texte des pièces, les compte rendus des journaux, les interrogatoires du procès permettent de poser quelques questions essentielles, en marge du courant naturaliste dont Frédéric de Chirac se réclamait (alors que Zola condamnait évidemment cette dérive) : qu'est-ce que représenter la réalité au théâtre ? où passe la limite entre le nu obscène et le nu artiste ? A rapprocher du Grand Guignol...