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Mes indispensables : James - Stutter (1986)

Publié le 10 mai 2010 par Toto
Mes indispensables : James - Stutter (1986)On continue les disques plus confidentiels, avec cette fois-ci, James, groupe de Manchester qui a connu son petit succès au tout début des années 90, avec notamment leur simili-tube "Sit Down" et qui a, depuis, disparu de la circulation, même s'il continue malgré tout à sortir des albums assez régulièrement. Leur dernier en date s'appelle "The Night Before" et n'intéresse plus vraiment personne. Mais revenons 25 ans en arrière - et oui, ça ne nous rajeunit pas tout ça ;-) - à l'époque où la bande de Tim Booth se formait et publiait ce premier disque "Stutter". Un album qui n'a toujours pas perdu depuis son étrange pouvoir de fascination. Parce qu'après, James, ce n'est déjà plus pareil, hormis peut-être sur le suivant et presqu'aussi excellent "Strip-mine". James, au début des années 90 se voulait U2 et Tim Booth Bono. Le groupe cherchait à remplir les stades et sa musique de fragile, sensible, bizarre et torturée est devenue pompière, lisse et sans originalité. Même "Sit Down", le titre de la première heure ou presque, sera réécrit pour la circonstance et sévèrement gonflée aux amphétamines. Mais James s'est brûlé  les ailes et a perdu quelque peu son âme. Mes indispensables : James - Stutter (1986)Mais en 1986, Tim Booth, c'est encore le pendant folk de Morrissey, l'inspiration plus américaine, Television en premier lieu, cela s'entend surtout sur un titre comme "Why So Close". Avec le recul, on se rend d'ailleurs mieux compte de la particularité de ce groupe, car "Stutter" demeure toujours aujourd'hui une curiosité, un disque assez hors norme. Personne depuis pour reprendre le flambeau de cette pop romantique aux mélodies tordues et agitées. Tant pis si la production paraît désormais sans doute un peu datée, c'est aussi ce qui fait le charme de l'album, contrairement à leurs disques suivants mieux produits (entre autres par Brian Eno) mais finalement plus banals, n'en déplaise aux fans qui préféreront à "Stutter", des disques un peu ampoulés comme "Seven" ou "Laid". Mais oui, les années 80, c'était bien quand même et Manchester était alors le centre du monde.

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