CCR #1-Cosmo's Factory-1970

CCR #1-Cosmo's Factory-1970

Publié le 10/05/2010 à 16:10 par rockclassics

Creedence Clearwater Revival #1 :

John Fogerty : chant, guitare, claviers

Tom Fogerty : guitare

Stu Cook : basse

Doug Clifford : batterie

En avril, nouveau single : “Run through the jungle-Up around the bend” (#4 US), même si c’est la face B qu’on entendra surtout beaucoup en radio.

En juillet 1970, c’est le nouvel album tant attendu : “Cosmo’s Factory” (#1 US), produit par John Fogerty.

Ramble tamble (J.Fogerty)

Before you accuse me (McDaniels)

Travelin’ band (J. Fogerty)

Ooby dooby (Moore-Penner)

Lookin’ out my back door (J.Fogerty)

Run through the jungle (J.Fogerty)

Up around the bend (J.Fogerty)

My baby left me (Crudup)

Who’ll stop the rain (J.Fogerty)

I heard it through the grapevine (Whitfield-Strong)

Long as I can see the light (J.Fogerty)

WOW “ramble tamble”!!! quelle claque, LE morceau qui tue !!!

Comment a-t-il fait cela ?

Un titre au départ tout simple, un rockabilly nerveux et speedé, qui se transforme en un long morceau hypnotique et progressif aux boucles entêtantes, avant de reprendre sa forme première.

Le titre préféré des vrais fans du grand Fogerty qui prouve tout simplement qu’il est loin d’avoir tout dit et que son inspiration est beaucoup plus large qu’on ne le prétend....et il n’a pas fini de nous étonner.

Un grand, un très grand Creedence, peut-être le meilleur.

“Fortunate son” parlait des infortunés qui étaient appelés à partir au Vietnam, contrairement aux fils des banquiers et de politiciens qui restaient bien au chaud chez eux.

“Run through the jungle” se montre beaucoup plus venimeux avec une ambiance pesante, lourde, étouffante, défendant les soldats américains, condamnés à courir dans la jungle pour probablement y mourir.

“Who’ll stop the rain” est généralement considérée comme une chanson anti-vietnam également, mais il semblerait que Fogerty ait écrit cette chanson en pensant à Woodstock et à la pluie qui ne voulait pas s’arrêter lors du 2e jour.

Un troisième single sera extrait de cet album : “Lookin’ out my back door-Long as I can see the light” et nouveau succès (#2 US).

C’est au printemps 1970 que la nouvelle tombe : les Beatles se séparent, et il semble que Creedence soit sur la bonne voie pour prendre le poste vacant sur le trône du royaume du rock’n’roll.

Les quatre musiciens de Creedence travaillent certainement très dur pour y arriver, mais une fission apparaît déjà dans ce groupe qui existe depuis 1961 et qui semblait indestructible.

Tom Fogerty souhaiterait s’exprimer au sein de Creedence, après tout il est également un auteur/compositeur et un chanteur, pas simplement l’accompagnateur de son frère.

Cook et Clifford eux aussi, aimeraient un peu plus de place.

Mais John n’est pas près de lâcher sa vision, son univers et il y travaille de plus en plus dur, hantant les studios, souvent seul, peaufinant le nouvel album qui doit imposer Creedence comme LE groupe de rock des années 70.

En octobre 1970, Creedence publie un 45 tours promotionnel ultra zarbi et psychédélique : “45 revolutions per minute, part 1- 45 revolutions per minute, part 2”, longue interview avec voix trafiquées, accompagnement sonore bizarre, bref, une curiosité de peu d’intérêt sauf pour les fans absolus.

© Pascal Schlaefli

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