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Enter the void

Par Douce
  

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Ce n’est pas évident de poser quelques mots sur cet ovni cinématographique sans avoir peur de l’entacher. Il m’a fallu du temps avant de recracher mes premières impressions puisqu’il ne s’agit pas d’un film, mais d’une expérience vertigineuse, un trip psychédélique d’une pureté esthétique.

La caméra de Gaspar Noé n’a aucune retenue, elle vit les hallucinations, survole la ville, traverse les murs de pièce en pièce, pénètre les corps dans toute leurs intimités … aucun angle de vue ne lui échappe. Enter the Void nous engloutit dans cauchemar angoissant chargé de philosophie, un rêve qui aborde une foison de thème bien réel : la vie et ses opportunités entre la mort, le suicide et la renaissance ; le sexe qui n’est plus basé sous le signe de la dépravation, mais devenu un échange charnel qui relève du miracle. Il est nécessaire de voir le film plusieurs fois avant d’en saisir l’intégralité, et le digérer.

Entre les flash-backs douloureux et les durs retours à la réalité, plutôt percutants, le voyage est rude, il faut s’accrocher et tenir le coup. Les âmes sensibles quittent la salle dans la demi-heure. Quand on voit enfin le bout du tunnel, les lumières de la salle se sont déjà rallumées laissant derrière elles un public désorienté et bouleversé. Un public qui revient de loin, il est entré dans le Néant.

 On m’avait prévenu avant de voir le film « Juste, laisse-toi porter », en effet, il n’y a rien à faire, la claque part toute seule.

Pour les pingres et les frileux qui se fient aux critiques méprisantes des poules mouillées, n’attendez pas de le télécharger sur un écran ridicule, le film perdrait de son ampleur.

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