Primeurs 2009 : Graves et Pessac-Léognan blancs (4)

Par Daniel Sériot

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J’ai soulevé hier la question des maturités, et les choix opérés par les châteaux. Le mois d’août a été chaud, ce qui n’est pas favorable à l’obtention d’un équilibre idéal pour les vins de cette appellation. Les palettes aromatiques sont plus intenses et plus précises, dans les millésimes plus océaniques et moins solaires, qui correspondent aux conditions optimales du mûrissement des raisins, pour les vins blancs secs bordelais. Dans les millésimes solaires, les sols et les sous-sols argilo-calcaires sont plus favorables que ceux constitués par des graves pour l’élaboration de vins blancs secs.

Pape Clément

Le nez évoque discrètement les fruits exotiques, et les agrumes bien mûrs, la mise en bouche laisse entrevoir des fruits bien en chair, le vin s’installe richement dans le palais, l’acidité gustative fléchit légèrement en milieu de bouche, puis repart dans une finale, d’une très bonne persistance, aux fruits assez luxuriants, expressifs, mais sans la précision des millésimes classiques. Noté 90-92

Picque Caillou

Des arômes de citron sont perceptibles dans une olfaction retenue, la bouche est assez vive, assez tonique, mais le vin manque un peu d’envergure en milieu de bouche, la finale est fraîche, avec des saveurs fruitées à l’intensité modérée. Noté 87-88+

Smith Haut Lafitte

Le nez est assez expressif, avec des parfums de fruits exotiques, d’agrumes, et de fruits jaunes. Le vin est charnu, presque moelleux, en entrée de bouche, le centre est assez plein, sans faiblesse, mais limité en ampleur par une acidité gustative présente mais un peu faible, la finale d’une bonne persistance est assez savoureuse, avec une palette de fruits variés, à l’expression aromatique d’une générosité tempérée. Noté : 90-92

Daniel