J’aimais un écrivain
Et j’ai perdue mes nuits
A me pencher sur lui.
A rêver en silence le cœur dans la lune
Bercée par sa plume qui courrait en cadence.
Je conservais comme un trésor
Tous les mots doux qu’il m’envoyait
Qui comptaient plus que des bijoux
Mais je voyais d’un air jaloux
Cette fille en papier
Que je semblais être pour lui,
Etre pour lui.
J’aimais un musicien
Et j’ai perdue mes nuits
A me pencher sur lui.
A rêver en musique le cœur dans la lune
Balancée par des sons qui courraient en cadence.
Je conservais comme un trésor
Toutes les fugues qu’il m’offrait
Qui comptaient plus que des mots doux
Mais j’écoutais d’un air jaloux
Cette fille en portée
Que je semblais être pour lui
Etre pour lui.
J’aimais un peintre aussi
Et j’ai perdue mes nuits
A me pencher sur lui.
A rêver d’aquarelles le cœur dans la lune
Tourmentée de couleurs qui couraient en cadence.
Je conservais comme un trésor
Les croquis coquins qu’il m’offrait
Qui comptaient plus que des froufrous
Mais je voyais d’un air jaloux
Cette fille figée
Que je semblais être pour lui,
Pour lui.
Je les ai tous aimé
Et j’ai perdue mes nuits
A me pencher sur eux.