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Rêver pour se construire

Par Clarac
Gwen nous invite sur le chemin de l’imaginaire et de la fantaisie.
La consigne :
"Vous devrez décrire VOTRE pays imaginaire, celui que vous aimeriez visiter, où vous aimeriez vous réfugier, celui qui vous abritait, quand, enfant, tout allait mal pour vous… (Essayez d’être précis(es) dans vos descriptions, de rendre le mieux possible l’atmosphère, les couleurs, les odeurs, les matières pour que les lecteurs aient vraiment l’impression d’y être…"
Et voici mon texte Rêver pour se construire:
L’enfant se réveilla de bonne heure mais aujourd’hui, en ouvrant les yeux, il avait un pressentiment que cette journée allait être différente. Les murs de la pièce où il dormait n’étaient plus recouverts de la tapisserie jaunâtre. La chambre était baignée dans une lumière d’été et toutes les étoiles du ciel semblaient être accrochées sur les murs. L’enfant émerveillé par tous les reflets scintillants se croyait au milieu d’un songe. Il se pinça, son visage parsemé de taches afficha une grimace. Mais tout était bien réel. Il entendait des rires, des voix claires et cristallines de femmes. Ces sons chantaient à ses oreilles. Aucune rudesse dans les mots qui lui semblaient aussi mélodieux qu’une chanson. Ces mots doux empreints de tendresse l’étonnèrent.
Et quelle était cette odeur ? Un mélange de caramel et de beurre lui chatouillait les narines. Il ne se rappelait plus avoir déjà humé de telles senteurs ou alors c’était il y a bien longtemps. Blotti dans son lit, Il n’osait pas bouger de peur que tout disparaisse.
Un homme tout de blanc vêtu apparu devant son lit. Il portait une longue toge en soie. L’enfant étonné l’observait. L’homme semblait ne pas avoir d’âge, son visage respirait la quiétude et le bien-être.
Il s’approcha du lit et l’enfant remonta les draps sur sa tête.
-N’ai pas peur, tu n’as rien à craindre de moi, lui dit l’homme.
-Qui es tu ? demanda l’enfant d’une voix hésitante.
-L’important n’est pas de savoir qui je suis mais de profiter de cette journée. Lève- toi et accompagne- moi.
Après tout, se dit l’enfant, il a raison. Il ne savait pas pourquoi mais cet homme lui inspirait confiance. Peut-être était ce à cause de son visage aux traits fins, de sa bouche perlée et de ses longs cils ? D’un mouvement gracieux, l’homme lui tendit une main délicate. L’enfant eut l’impression de toucher des doigts en velours tant sa peau était douce. L’enfant calait sa respiration sur celle de l’homme : régulière et légère.
- Où m’amènes-tu ? demanda l’enfant.
L’homme s’agenouilla devant lui et lui répondit :
-Je te conduis dans un pays sont où toi seul est le maître. Tu pourras y venir quand tu le désires.
-Mais qu’est ce qu’il y a de différent dans ce pays ?
L’homme posa sa main sur le cœur de l’enfant et murmura :
-Ce pays existe dans ton cœur, c’est l’endroit où tu peux vivre tes rêves et t’échapper de la réalité. Pour y venir, tu n’auras qu’à y penser très fort.
-Et mes parents ?
-Justement, tes parents n’y auront pas accès. Tu n’y rencontreras que des mères douces et aimantes et des pères attentionnés. Ils t’aideront à te construire et à grandir. Tu n’y entendras jamais de cris ou de disputes.
-Tu veux dire que dans ce pays les mamans ne sont jamais fâchées contre les papas??
-Oui. Alors, tu veux y venir ?
-Bien sûr, s’empressa de répondre l’enfant en souriant.
Depuis ce jour, l’enfant passait beaucoup de temps dans ce pays. On disait de lui que c’était un enfant qui passait son temps à rêvasser. Qu’importe, il était heureux et surtout, il vivait en parallèle une vie comme tous les autres enfants de son âge.

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