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Less Playboy is More Cowboy

Publié le 16 mai 2010 par Hartzine

less_playboy_20100429_1212501Une fois n’est pas coutume, l’agenda sort de Paris pour vous amener dans un complexe de province  à rendre jaloux n’importe quelle salle parisienne. Avec son historique aussi riche qu’un cours de musicologie (mais en moins chiant), Le Confort Moderne (Poitiers) tient la place centrale de la vie culturelle d’une région (Poitou-Charentes) un peu trop prudente dans ce domaine.

Le lieu est à la fois galerie d’exposition, salle de concert et bar. 3 espaces d’ailleurs mobilisés pour le mini-festival du 28 et 29 mai prochain intitulé Less Playboy is More Cowboy qui mêle art contemporain et musique. Plutôt que de vous faire un copier coller du dossier de presse, Hartzine a préféré laisser la parole à Laurent PHILIPPE, programmateur musique du « Confort ». Un bref échange autour du mystérieux nom du festival, de cette programmation plutôt bien torchée et des bienfaits du jardin…

Hello, Lauphi, tu peux nous en dire plus sur cette première dans les murs du confort? Un mini festival fin mai, ça fait longtemps que vous y pensiez?

Ça fait maintenant 2 ans que l’idée à germée… On avait plus ou moins pour projet de le faire dès l’an passé mais les dates possibles ne collaient pas avec ce qui avait été déjà callé au niveau de l’expo d’été et le festival aquarock a tenté une résurrection sur le seul week end potentiellement disponible. On a  donc préféré repousser d’un an plutôt que de faire un événement à moitié et de se mettre en concurrence avec cette asso poitevine.
En fait, on s’est dit qu’on avait besoin d’un événement à l’image de notre lieu et de sa singularité. Un événement capable de mêler art contemporain et musique “exigeante”. De plus, la période qui court de fin avril à fin juin est toujours aussi compliquée en terme de remplissage que frustrante par le nombre de groupes sur la route et qui nous ressemblent (surtout par la proximité du festival atp, de primavera, des nuits sonores, de villette sonique etc) et la solution à ces deux problèmes était forcément l’organisation d’un temps fort qui nous permettrait de programmer une affiche assez conséquente tout en n’explosant pas nos frais de structure puisque à part less playboy, nous ne produirons quasiment rien sur mai et juin

Less playboy is more cowboy, pour tous les habitués du lieu ça fait partie du décor.  J’imagine que pour les autres, ça n’évoque pas grand chose. Cette sentence semble être au centre des deux jours du festival. Rassure nous, ça n’est pas une invitation à une soirée déguisée ?

Non pas du tout, il s’agit d’une maxime qui figure en néon rose au dessus des portes de la salle de concert. C’est une pièce d’un artiste suisse qui s’appelle Christian Robert Tissot que l’on avait accueilli à l’occasion des 20 ans du Confort. Cette pièce a trouvé tout naturellement sa place dans le lieu et on a décider de l’acheter pour la garder. C’est un peu comme le “ici c’est le chaudron” de geoffroy guichard ! Personnellement je l’interprète comme : pas besoin d’artifice dans cette salle. sois toi même et tout le monde te le rendra… C’est surtout une phrase qui fait résonner de manière plus ou moins consciente le confort moderne dans la tête des gens et c’est suffisamment intriguant pour que l’on s’y arrête…

L’affiche est bien remplie, devrait contenter tout le monde ou presque tout en se payant le luxe d’être pluri-disciplinaire. Sans trop en dire, comment vont se dérouler ces deux jours? J’imagine que des passerelles existent entre la partie musique et la partie art du festival…

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Le principe c’était un peu de faire du neuf avec de l’existant… un temps festif pour le vernissage, d’où l’idée d’y associer la dernière culture club de la saison, l’intégration à l’événement du programme oh! initié en 2005 et convoquant des artistes ayant à l’image du lieu une double pratique musique et plastique avec la performance de Programme et le concert de Koudlam qui seront tout les deux gratuits. Et puis on avait envie d’un gros plateau rock plutôt axé sur de la découverte et des artistes scéniquement marquant et d’une activation globale du site. C’est tout ce qu’on retrouvera le samedi avec l’écoute en octophonie du Zaireeka des Flaming Lips dans le jardin, une scène inédite dans la cour en alternance avec la salle de concert, un programme de video d’artistes où la musique est prépondérante, l’aménagement du site confié à david evrard un artiste plasticien en résidence depuis bientôt un an chez nous… L’idée c’était de se recentrer le temps d’un week-end sur nos fondamentaux…

Un mot peut être sur la partie art, Korine et Ackermann ne font pas spécialement dans le joyeux et le lumineux. On peut s’attendre à quelque chose de spécial? En décalage avec le reste de cette première journée?

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En tout cas pas vraiment en décalage avec la programmation plastique du lieu. Rita Ackermann est une artiste que l’on a déjà invitée à plusieurs reprises et Harmony Korine avait déjà présenté une pièce à l’occasion des 20 ans. Et puis ils sont complètement en phase avec la création contemporaine et puis ce sont des new yorkais et ce n’est un scoop pour personne que le confort moderne entretient depuis ses débuts une véritable histoire d’amour avec cette ville et ses artistes.

Le lendemain, le jardin est mobilisé pour une ecoute en octophonie du Zaireeka de Flaming Lips. Une sorte de trou charentais?

Oui c’est ça  ! En fait comme on devait forcément commencer la journée tôt j’avais un peu peur de mettre un groupe sur scène avec personne devant vu que les poitevins ne sont pas réputés pour leur ponctualité et que la soirée de la veille ce sera terminé très tard… D’où l’idée de cette écoute qui va permettre au public d’arriver tranquillement et surtout aux Tv Buddhas d’ouvrir les hostilité je l’espère devant un vrai public.

C’est peut etre un peu trop tot pour en parler mais l’idée est de pérenniser cet événement dans le futur? On peut imaginer un less playboy is cowboy 10ème édition?

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Oui on est effectivement dans cette dynamique. Comme je te l’ai expliqué  plus tôt c’est une période qui était jusqu’ici assez frustrante en terme de programmation et si l’événement parvient à trouver son public et sa place dans le panorama de ces événements printaniers, c’est une certitude qu’il y aura une seconde édition…
Si vous n’avez pas fait l’effort de cliquer sur les multiples hyperliens, il peut être utile de rappeler que le festival commencera le 28 mai prochain en fin d’après-midi (pile le lendemain de la soirée Hartzine au Motel) avec le vernissage de l’exposition Last Exit to Poitiers regroupant des oeuvres de Rita Ackermann et un insert d’Harmony Korine. La nuit ne fait alors que commencer avec tout d’abord Koudlam et Programme pour des concerts gratuits; s’ensuivra une soirée club qui vous fera parcourir le long chemin qui mène de Bernard Fèvre à Brodinski. Le lendemain, écoute du Flaming Lips dans le jardin sur les coups de 16h puis croisière rock avec entre autres les Clara Clara, Marvin et Monotonix. Tout ça pour des pass 2 jours à moins de 25 euros.


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