Ce manga est un one-shot en tout point admirable. L'histoire est si prenante qu'il est difficile de lâcher le livre avant son terme. Les dessins de Hiroshi Motomiya, classiques pour un mangaka réaliste, sont admirablement mis en scène. Le texte étant peu abondant, elles prennent le relais, facilitent la narration et traduisent les émotions des personnages et la tension dramatique de l'histoire.
Kenzô Okada, 60 ans, est comptable et a toujours refusé de prendre le train de la modernité en continuant de faire son travail avec un boulier au lieu d'un ordinateur. Kenzô sous la risée de ces camarades, finit par perdre son emploi et ne peut en retrouver un : l'agence de l'emploi refusant de s'occuper d'un homme aux méthodes si archaïques. Kenzô se retrouve largué et dépouillé par sa femme et ses enfants après avoir perdu son job. Sans le sou, il décide de se suicider et s'enfonce avec une corde dans les bois de son enfance. Mais le sort s'acharne contre lui. Kenzô rate son suicide et se retrouve seul, dans une forêt inhospitalière. C'est alors qu'il décide de donner un nouveau sens à sa vie, en vivant loin du monde qui l'a rejeté. Belle leçon de ténacité.
Le billet de Yannick.
Je ne suis pas mort
Hiroshi Motomiya, Delcourt, collection Gingko, 2009 – 7,95 €
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble