Né le 21 avril 1949dans le Loiret, Philippe Bertrand entre dans la vie active comme graphiste. Il débute dans les années 70 dans les revues engagées (Partisans, l’Idiot International), la presse alternative (Zinc, Tout) avant de rejoindre le magazine Charlie Mensuel, dirigé par Georges Wolinski, puis le magazine Pilote avec Jean-Marc Thévenet. Il y signe Linda aime l’art dont la série en quatre épisodes est publiée à partir de 1985 par Dargaud et les Humanoïdes Associés. Son premier album A cet instant aux antipodes paraît en fait en 1981 chez Albin Michel. Il fait une pause BD de 1995 à 2002 et se consacre davantage aux albums jeunesse. Il en publie une cinquantaine dont Les Petits Riens avec Elisabeth Brami au Seuil Jeunesse et La Bataille des légumes en tant qu’auteur complet chez Naïve. Frédéric Beigbeder lui propose alors un scénario qui donneront deux albums Rester normal en 2002 et de Rester normal à Saint-Tropez en 2004 chez Dargaud. Chez le même éditeur, il publie en 2008 L’Amour cash, écrit par Tonino Benacquista. Enfin, son premier album historique est l’adaptation du roman de son ami Jean Teulé, Le Montespan paru chez Delcourt.
Illustrateur talentueux, grand amateur du corps féminin qu’il dessinait avec beaucoup de sensibilité et d’humour, Philippe Bertrand a travaillé pour de nombreux journaux y compris le Monde. Il appartient à ces artistes qui auront apporté une touche originale à la Bande Dessinée. Je devais le rencontrer au Festival international de la Bande Dessinée à Angoulême en janvier dernier. La dégradation rapide de sa santé l’en avait empêché. La rédaction d’Auracan.com se joint à moi et s’associe au deuil de sa famille.
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Photo Philippe Bertrand © Editions Guy Delcourt
