Ma chronique a suscité des réactions auprès d’amis non abonnés au journal LE Monde. Quelques uns se sont chargés de me rafraîchir la mémoire et de me rappeler mes turpitudes passées.
Mais aussi je tenais à rassurer mes lecteurs, qui demandaient de mes nouvelles, qui disaient s’inquiéter et croire à pire si je restais silencieuse.
Voici ce que Cécile a retrouvé sur un blog en 2007 (quelle mémoire), mon entrée fracassante dans une salle de projection à la biennale de Lyon, où une estrade s’était traîtreusement mise sur mon passage, et sur laquelle je me suis vautrée peu glorieusement. Miracle il n’y avait personne dans la salle pour glousser et s’esclaffer de ma bévue.
Ailleurs se sont mes amis du CRAC (non, non, pas ce que vous croyez …) c’est le Centre Rhénan d’Art Contemporain, - on ne se refait pas – me voyant sur le point de me diriger vers la sortie « Elisabeth cramponne-toi à la rampe » et bien oui, là aussi, j’ai dévalé les escaliers sur le dos, vous savez ces bons vieux escaliers en pierre avec une douzaine de marches, glissantes à souhait, que vous dégustez une à une, et dont vous vous souvenez longtemps.
Une dernière, relativement comique à la biennale de Venise l’année dernière : mon prof d’art recommande toujours de bien regarder un bâtiment avant de l’aborder et d’y pénétrer, mais aussi lorsqu’on le quitte, avant de s’en éloigner, de jeter un dernier regard, pour bien s’en imprégner. Aussi je jette mon dernier regard à l’Arsenal de Venise, misère, un trou dans le sol accidenté, et hop je me rattrape à la ceinture du pantalon du monsieur qui me précède, le dit monsieur tout surpris d’être agressé aussi directement et brutalement par une dame qui pourtant a l’air comme il faut ….
Patience, je m’envole pour Rome aux routes pavées, si bienfaisantes pour le dos, puis d’autres voies tout aussi remarquables, certaines même navigables. Je ne promets rien, mais vous serez tenus au courant de tout.
Le volcan en a décidé autrement pas de Caravage pour moi aux Scudéries du Quirinal.
Mais je n’ai pas dit mon dernier mot, je pars pour de nouvelles aventures vers l’Italie et le lac Majeur, pour quelques jours.