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Précautions indispensables pour éviter de perdre des lapereaux

Par Selectionsavicoles

Noir jarres blancs

PRECAUTIONS INDISPENSABLES POUR EVITER DE PERDRE DES LAPEREAUX

Il est de coutume d'entendre nombre de cuniculteurs se plaindre des fortes pertes qu'ils ont subies, surtout en hiver, parmi leurs lapereaux nouvellement nés et qui étaient encore dans leurs boîtes à nids. La cause en est, dans presque tous les cas, due à deux facteurs : le facteur d'environnement et le facteur maternel.

UNE BONNE BOITE A NID

Occupons‑nous du premier point : on de­vrait se rappeler que les jeunes lapereaux, quand ils naissent, se reposent entièrement sur la protection, par des moyens artificiels provenant des conditions d'environnement dans lesquelles ils sont nés. Il est donc es­sentiel que l'on donne à toutes les lapines, dont on s'attend à ce qu'elles mettent bas des portées et les élèvent, des boîtes à nids dans lesquelles elles déposeront leurs petits ; il faut aussi qu'elles aient suffisamment de maté­riaux convenables de garniture pour mener a bien ces opérations.

On a constaté que de nombreuses portées perdues dans les deux ou trois premières semaines après leur naissance, avaient, à l'examen, été privées de toute forme de litière, de garniture, sous les animaux eux‑mêmes.

DE BONS MATERIAUX

Il est important de se rappeler, et on l'ou­blie ordinairement, qu'il est essentiel qu'il y ait une couche isolante d'au moins 2,5 cm entre les petits lapereaux et le fond de leur boîte à nid.

La nature des matériaux placés entre les animaux et le fond de la boîte à nid est de peu d'importance : copeaux de bois, paille, foin, journaux, toile à sac, etc., ils sont tous très convenables et leur offrent une isolation suffisante pour maintenir leur température corporelle jusqu'à ce qu'ils soient âgés de plusieurs jours et que leur fourrure commence à pousser. Les pertes se produiront toujours si les lapereaux ne sont pas assez protégés au début de leur existence.

La combinaison idéale pour la boîte à nid, c'est de mettre sur le fond de la boîte quatre ou cinq feuilles de vieux journaux par‑des­sus quelques poignées de copeaux de bois blanc bien propres (mais pas de sciure de bois car elle provoque des troubles respira­toires et, aussi, colle sous le ventre de la lapine reproductrice), puis on y ajoute de la paille et du foin bien mélangés, ou l'un ou l'autre de ces materiaux.

N'essayez pas de former le nid à la place de la lapine; garnissez seulement la boîte à nid de ces matériaux. Elle fera le reste. En effet, nombre de femelles videront la garni­ture hors de la boîte, puis l'y remettront, mais à leur manière. Il faut aussi pren­dre la bonne précaution de couvrir le sol grilla­gé (quand il s'agit de cages métalliques) avec une feuille de papier d'emballage, juste avant et immédiatement après la mise bas des la­pereaux.

C'est une précaution à deux fins : d'abord, elle diminue les risques que les lapereaux soient dispersés sur le treillage métallique et saisis jusqu'à ce que mort s'ensuive par cette brusque exposition. Ensuite, elle réduit jus­tement le léger flux d'air qui passe à travers la cage et qui a, par là, un effet refroidissant (sur les lapereaux).

L'attention portée à ces petits détails pren­dra évidemment du temps, mais quand on veut réussir avec des lapins, il est essentiel que chaque détail soit méticuleusement soigné.

Les lapins élevés sur planchers pleins sup­portent aussi de la même façon des pertes de portées pendant les mois d'hiver si l'on ne fait pas attention, de manière toute sembla­ble à ce que nous venons d’examiner.

C'est pendant les mois d'hiver que les lo­ges à plancher plein tendent à se revéler supérieures aux cages métalliques. Mais on devrait se rappeler que nombre de clapiers à plancher plein sont à l’exterieur et qu'il leur faut donc des matériaux de litière supplémentaires pour les mères.

MEME EN PLEIN AIR

En ce qui concerne les pertes dues au facteur maternel, il est aussi essentiel de se rappeler qu'aucune lapine n'élèvera sa por­tée de façon satisfaisante si elle est physi­quement quelque peu déficiente.

Une femelle médiocre ou même de mau­vaise qualité pourra parfois s'arranger pour élever ses lapereaux avec succès pendant les mois normalement chauds, mais l'hiver exercera sur elle une contrainte trop forte pour qu'elle réussisse. Il est donc essentiel de se rappeler que les mises au point suivantes lui donneront toutes chan­ces de succès :

L’ABREUVEMENT

La boisson devra être soigneusement sur­veillée et l'on devrait avoir en tout temps une libre arrivée d'eau claire et propre pour les lapins. Assurez‑vous que l'eau ne gèle pas trop fortement pendant la nuit et que les abreuvoirs ne débordent pas.

Les lapins élevés en loges d'extérieur pour­ront avoir suffisamment d'eau la nuit en su­çant la glace qui peut se former dans leurs abreuvoirs. Les lapins de garenne peuvent survivre pendant plusieurs semaines de la même façon, mais la pre­mière chose qui doit être faite dès le matin est dégeler les abreuvoirs.

LA NOURRITURE

La nourriture doit aussi être de nature as­sez riche pour assurer une ration qui soit suffisante en énergie, afin de maintenir un régime alimentaire convenable, et de permettre ainsi à chaque femelle d'assumer de façon satisfaisante ses fonctions maternelles. On notera, évi­demment, que par temps froid la con­sommation augmente considérablement, et ce point ne devrait pas être négligé.

Le froid et une loge humide provoqueront presque certainement un échec, alors que les logements protégés et exempts de courants d'air, même s'ils ne sont pas du dernier mo­dèle, devraient assurer aux lapines une raisonnable chance de succès. Dans ces conditions, les portées d'hiver devraient donc être relativement nombreuses.

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