[Cannes 2010] - Critique en avant-première : The Myth of the American Sleepover (par Jango)

Synopsis :
C'est la dernière nuit de l'été pour Maggie, Rob, Claudia et Scott. Les quatre adolescents espèrent y trouver le grand frisson : celui des premiers baisers, premiers désirs, premières amours. Leurs chemins se croisent comme les rues de la banlieue ordinaire de Détroit où ils habitent. Un quartier où tout est encore possible ce soir, pour une nuit hors du temps. Entre fêtes, flirts et serments d'amitié, des instants pleins de promesses et d'expérience qui marqueront la jeunesse de ces quatre presqu'adultes à jamais.

Critique :
La journée Cannoise a été baignée sous la lumière du genre Teenager. Teenage oui, mais quali aussi. A la Semaine de La Critique, The myth of american sleepover (traduisez par le mythe des soirées pyjamas américaines) a été projeté en ce lundi 17 mai en présence du jeune réalisateur David Robert Mitchell et d’une partie de son casting, notamment les 4 adolescentes principales et l’un des garçons, le plus âgé, du film.
Humblement, ce long-métrage fait parti de ceux qui évoquent le fragile passage de l’adolescence vers l’âge adulte qui ici, sera initié voire concrétisé lors d’une nuit pour chacun de nos personnages. L’identification est alors immédiate pour tous les spectateurs qui pourront revivre, avec nostalgie à n’en pas douter, ces beaux moments qui ne se vivent qu’une fois dans notre vie.

The Myth Of American Sleepover croque avec une sensibilité touchante ces instants de vie, des filles comme des garçons, en suivant plusieurs personnages qui, bien que n’ayant pas de point commun si ce n’est que de fréquenter le même établissement, comprennent et vivent ce passage avec une émotion qui leur est propre. Des clichés réalistes, souvent inégaux dans leur traitement mais toujours émouvants tant la sincérité qui s’en dégage et les interprétations des jeunes acteurs et actrices y demeurent naturelles ; Un puzzle intelligent et mélancolique traitant des premiers amours, des fantasmes, des désillusions…
Malgré un encrage très américain, aucun point de repère temporel n’est donné. On y voit ni iPhone, ni PC, ni voiture récente ou ancienne. Il pourrait se passer maintenant ou en 1970, peu importe, la jeunesse et ce sentiment que souhaite mettre en exergue le réalisateur sont éternels, impalpables, presque viscéraux.

Sans y faire directement référence, le film emprunte à plusieurs films classiques ou cultes (au choix) pour obtenir un résultat finalement assez peu personnel en terme artistique mais néanmoins très réussi. On pourra aisément citer Virgin Suicide pour la photographie, Garden State ou encore American Graffiti pour la manière d’aborder l’histoire de ces personnages et ce moment fondateur de la vie. Des noms évocateurs et évidemment, je ne peux souhaiter que le même destin à ce jeune réalisateur ainsi qu’à ses acteurs.
Aucune date de sortie n’est encore communiquée, le film n’est d’ailleurs sorti nul part et n’a été projeté qu’au dernier Showest aux USA donc il faudra, je pense, attendre malheureusement trèèèèès longtemps avant de le voir arriver sur nos écrans en France.
En tout cas, moi, j'ai vraiment été très sensible à ce beau moment qu'est The Myth Of American Sleepover.
Quelques photos de la présentation pré-projection par le réalisateur et les actrices du film :





Sortie officielle française : inconnue