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[Critique] Green Zone de Paul Greengrass

Publié le 19 mai 2010 par Cuttingpapers

Critique Green Zone - Paul Greengrass
Présenté lors de sa sortie comme un Jason Bourne en Irak, on attendait avec impatience Green Zone grâce à son maître d’ oeuvre, Paul Greengrass.
Surtout, on se demandait ce que le bonhomme, qui nous avait tétanisé avec Bloody Sunday et Vol 93, pouvait bien nous révéler sur cette guerre à la légitimité plus que relative…

Et bien pas grand chose.

Nous sommes en 2003; Roy Miller ( Matt Damon), un sous officier à la droiture exemplaire, a pour mission de trouver les Armes de Destructions Massives dans un Bagdad fraichement envahi.
Mais il en trouve pas. Ah zut, c’est fini.

« La vengeance dans la peau » montrait déjà quelques signes de faiblesses, son sens évident du spectaculaire masquant épisodiquement un déroulement, une ambiance et une musique calqués sur le précédent volet.
Loin d’être honteux, le nouveau Paul Greengrass déçoit puisqu’on n’y retrouve ni la montée d’adrénaline présent dans les deux « Bourne », ni l’émotion de « Vol 93″.
Le scénario torché par l’ autrefois prometteur Brian Helgeland (Payback, Chevalier,…) se borne à nous démontrer pendant une heure ce qu’on sait déjà depuis trois ans.
C’est à dire qu’il n’y a jamais eu d’ ADM en Irak au moment de l’invasion américaine.

Autre problème, l’intrigue censée relancer la deuxième partie du métrage est tellement balisée que le moins attentifs des spectateurs aura anticipée chaque rebondissement avec une demi-heure d’avance.
Privé d’idées passionnantes ou de suspens solide, le film s’en sort in extremis grâce à son réalisateur qui, même quand il n’a rien à dire, s’avère être un super technicien qui shoote son film de manière enlevée et dynamique. A cela s’ajoute des vues de Bagdad saisissantes, et une sous intrigue intéressante ( l’annonce d’une guerre civile imminente) mais sous exploité.

Au final, Green Zone survole son sujet plus qu’il ne l’exploite, mais s’avère bien plus divertissant que la majorité des films d’actions actuels.
On est quand même en droit d’en attendre un peu plus de Paul Greengrass.


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