Ordinary man

Genre : Drame singulier

Année : 2005. Réalisé par Vincent Lannoo

L’histoire : Un gars sans histoire modifie totalement son quotidien suite à un accès de rage meurtrier envers des inconnus.

A propos du film :

Second film du réalisateur belge après « Strass ».

Olivier Gourmet joue ici un second rôle très catholique.

Critique de Ber :

J’adore évoquer ici le cinéma de mon plat pays. Surtout que certains de ces films ont bien du mal à traverser la frontière française lorsqu’ils sont un chouia marginal.

Ici, on est face à un film de fou où un type séquestre une bonne femme dans son coffre de voiture en continuant à vivre son quotidien. J’avoue que cela à l’air ridicule sur le papier mais sincèrement c’est glaçant à l’écran.

Jamais une seule fois le film ne prête à sourire. On suit l’histoire de cet homme qui franchit la ligne imaginaire de l’équilibre mental sur fond de cocon familial en pleine déstructuration. Il commettra un meurtre gratuit et s’encombrera d’un otage féminin dont, rapidement, la docilité frisera le syndrome de Stockholm !

Un arrachage de corde vocale plus tard et une pseudo enquête policière en filigrane, le film ne quittera jamais son schéma narratif atypique. Le nouveau refuge de la séquestrée se verra amélioré tandis qu’on se rapproche d’un final où le secret honteux jaillira dans une effusion de sang.

L’épilogue sera au diapason du reste : des flics à côté de la plaque et une image finale dont l’absurdité n’étonnera pas le moins du monde le spectateur.

Singulier mais franchement réussi.

Note : 15/20

Ber