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Un monde meilleur par Arnaud Fleurent-Didier

Publié le 19 mai 2010 par Yan_hervouet

Arnaud Fleurent-Didier a mis en musique la fin du désormais célèbre discours de Villepin de 2003 aux Nations Unies contre l'intervention armée en Irak. Un discours fort, plein de sens malgré, c'est vrai, ce ton un brin donneur de leçon si français.

L'habillage des mots orchestré par Arnaud Fleurent-Didier est vraiment réussi. La phrase musicale reprise en boucle donne une solennité de circonstance qui amplifie la profondeur des mots et renforce l'intensité du moment. Ce discours était déjà puissant, mais la musique d'Arnaud Fleurent-Didier lui donne un souffle qui confine au mythe.

Un extrait du discours de Dominique de Villepin :

"Il y a ceux qui croient que la poursuite du processus d’inspection serait une sorte de “manoeuvre de retardement” visant à empêcher une intervention militaire. Cela pose naturellement la question du temps imparti à l’Irak. Nous sommes là au centre des débats. Il y va de notre esprit de responsabilité. Ayons le courage de mettre les choses à plat. Il y a deux options : l’option de la guerre peut apparaître a priori la plus rapide.
Mais n’oublions pas qu’après avoir gagné la guerre, il faut construire la paix. Et ne nous voilons pas la face : cela sera long et difficile, car il faudra préserver l’unité de l’Irak, rétablir de manière durable la stabilité dans un pays et une région durement affectés par l’intrusion de la force. Face à de telles perspectives, il y a une autre option offerte par les inspections, qui permet d’avancer de jour en jour dans la voie d’un désarmement efficace et pacifique de l’Irak. Au bout du compte, ce choix-là n’est-il pas le plus sûr et le plus rapide ? (…)


Monsieur le Président, à ceux qui se demandent avec angoisse quand et comment nous allons céder à la guerre, je voudrais dire que rien, à aucun moment, au sein de ce Conseil de Sécurité, ne sera le fait de la précipitation, de l’incompréhension, de la suspicion ou de la peur.

Dans ce temple des Nations Unies, nous sommes les gardiens d’un idéal, nous sommes les gardiens d’une conscience. La lourde responsabilité et l’immense honneur qui sont les nôtres doivent nous conduire à donner la priorité au désarmement dans la paix.

Et c’est un vieux pays, la France, d’un vieux continent comme le mien, l’Europe, qui vous le dit aujourd’hui, qui a connu les guerres, l’occupation, la barbarie. Un pays qui n’oublie pas et qui sait tout ce qu’il doit aux combattants de la liberté venus d’Amérique et d’ailleurs. Et qui pourtant n’a cessé de se tenir debout face à l’Histoire et devant les hommes. Fidèle à ses valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde meilleur."

© Arnaud Fleurent-Didier


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