Cette semaine on a fêté, et c’est peu de le dire, les 30 ans de la disparition (que rajouter ici comme synonymes, éminemment tragique peut-être, anormalement évidente sans doute) de Ian Curtis, mythe indépassable s’il en est avec Kurt Cobain et Nick Drake du chanteur aliéné par son propre génie. Beaucoup d’entre-nous n’étions pas encore vivants, trop jeunes ou tout simplement pas au fait de l’actualité culturelle de Manchester lorsque le chanteur fut décidé à résumer sa courte vie par un geste que lui seul pouvait considérer comme salvateur ; nous obligeant ainsi à appréhender son œuvre post-mortem l’oreille toujours portée vers le passé et ce sentiment frustrant de finitude absolue, avec comme posture possible celle de l’homme devant rendre hommage. Mais que dire de plus qui n’est pas déjà été dit. Alors que certains, Peter Hook le premier, s’acharnent à vouloir invoquer l’esprit de l’idole pour remplir salles et festivals - entreprise vouée à l’échec artistique puisqu’on ne peut rendre à une œuvre désincarnée sa forme auratique - nous avons décidé de vous faire réentendre quelques morceaux captés en décembre 79 aux Bains Douches, six mois avant la disparition du leader de Joy Division, afin d’au moins rendre faussement proche cette histoire de plus en plus lointaine et de rendre et laisser aux morts ce qui leur appartient.
Audio
Joy Division – Shadowplay (live)
Joy Division – A Means To An End (live)
Joy Division – 24 Hours (live)
Joy Division – Love Will Tear Us Apart (live)
posté le 29 octobre à 05:11
Un chanteur anglais de génie, suicidé à l'age de 23 ans, mort de fatigue et d'amour... IAN CURTIS.