Buisson Ardent

Le Buisson Ardent, bistrot gastro
25 rue Jussieu, 75005 Paris.
Tél. : 01 43 54 93 02. Site Web.

Quand : un jeudi soir, début mars 2010 (le 11).

Où : dans le cinquième arrondissement, face à Jussieu. Un quartier où il semble plus aisé de garer un grand véhicule le soir, que rue Nollet, dans le 17e.

Avec qui : initialement, Mix la Malice, Doc Adn et moi. Nous serons rejoints en cours de route par Mr Lung, toujours en charmante compagnie.

Pourquoi : c’était l’occasion de se faire un diner avec Doc et Mix. Nous avions initialement prévu d’aller à l’Agrume, complet au moins deux jours à l’avance. J’avoue que

Qui : Jean-Thomas Lopez, le patron, est toujours là, ainsi que Sébastien Monbrun, en salle et pour les vins, avec la participation de Jean-Michel Deluc, mais Stéphane Mauduit, en cuisine, semble avoir laissé la place à Baptiste Fournier. Ils proposent aussi, depuis peu, un service traiteur, rue Saint Honoré, dans le 75001.

Quoi : un bistrot gastro qui ne se la pète pas trop (présentation), avec sa carte-menu (pas lisible sur la photo, désolé, allez donc voir directement sur leur site) à 30€, qui a bénéficié d’une baisse quasi-intégrale de la TVA… Sinon, les entrées sont à 10€, les plats à 16,8€, les fromages à 6,6€ et les desserts aussi. Au déjeuner, formules à 14,6€ et 18,5€ pour, respectivement, entrée+plat ou plat+dessert et pour la totale entrée+plat+dessert. La carte change souvent. L’accent est mis sur le produit de qualité, l’authenticité et la simplicité. Les propositions sont assez originales, essentiellement par l’accord ingrédient principal et garniture, comme ces  « Cannelloni farcis aux rillettes de saumon, guacamole et jus vert à boire« , le  « Filet mignon de cochon, fine purée de chou fleur et morilles à la crème » ou le « Cheese cake au citron vert, nage d’ananas et yuzu« …

Acte 1 : une petite soupe veloutée de potiron, avec une touche de crème et un doigt de piment doux. C’est agréable, ça réchauffe le corps et le palais.

Acte 2 : « Parmentier de queue de veau et topinambour au Parmeggiano », pour mes camarades, qui restent dans le moelleux et le plutôt doux, « Terrine de sanglier au genièvre, marmelade de coing et châtaigne », plus relevée et plus forte en saveurs, pour moi. Du classique légèrement relooké. Une belle entrée en matière, plutôt en ligne avec nos attentes.

Acte 3 :  « Aloyau de bœuf, wok de soja et pleurote, émulsion de pomme de terre et Kikkoman« , pour Doc A, un « Croustillant de boudin noir, purée de céleri, rougail de mangue, oignon et granny » pour Mix, un autre pour moi. Après le boudin sans sa peau et en cylindre aplati, le boudin dans une sorte de feuille de brick, fine et légère, avec des saveurs exotiques qui rappellent les Antilles. Là encore, c’est agréable et bon. On ne chercher pas à tout réinventer, mais à proposer un mélange malin et efficace.

Le « Pavé de cabillaud en cocotte, racines d’hiver au gras de canard et croûtons » de notre amie arrivée en cours de route l’a complètement emballé, puisqu’elle a trouvé la cuisson et le résultat plus réussi que chez certaines références du poisson ou de la gastronomie étoilée.

Acte 4 : Clafoutis aux litchis, smoothie banane et glace yaourt : intitulé intrigant, amusant jeu de saveurs et de textures. Chacun est bon séparément, mais je n’arrive pas à déceler d’alchimie dans les mélanges.

Le « Mi-cuit de marron, anglaise au Grand Marnier et mandarine » est un peu lourd et pas très bien cuit, dommage… Le  « Parfait au citron vert, perles du japon comme un riz au lait au thé vert« , plus léger, ne déçoit pas son commanditaire.

Dans nos verres : le petit laius sur la sélection de vins avait fait pencher la balance en faveur du Buisson Ardent. A, notre expert de la soirée, trouve que la carte comporte pas mal de références classiques et reconnues. Une petite sortie des sentiers ne ferait pas de mal. Jusqu’au plat, ce fut un Gigondas 2006 (Domaine du Cayron) agréable mais pas très marqué ni marquant, puis un Pouilly-Fuissé (Eve & Michel Rey) que j’aurais mieux apprécié en début de repas… Je n’ai plus de souvenir du prix, mais on devait être dans la fourchette des40-50€.

Attention : rien de méchant à signaler, sinon que le quartier n’est pas très animé le soir… ah si, méfiez vous de l’amiante, juste en face…

Combien : avec le menu à 30€ et du vin (2 bouteilles à 5), on peut s’en tirer à moins de 50€/personne, ce qui est tout à fait honorable.

Alors : une soirée agréable, en bonne compagnie, dans une adresses accueillante et sympathique. Service et accueil impeccables, gentils, compréhensifs (on a fait la place pour deux couverts supplémentaires en se serrant un peu, on ne nous a pas passé la serpillère sous les pieds pour nous signaler qu’il faut partir, même si nous étions les derniers). Dans l’assiette c’est bon, et plein de bonne volonté, pas toujours à mon goût, mais ça fait du bien de changer et de (re-)tester d’autres accords. À garder en tête en cas de rencontre ultérieure dans ce quartier.

Map powered by MapPressClose
Close

Le même diner, vu par Doc Adn.

Rédigé par chrisos