Magazine Culture

Billet sans titre

Par Pierreh66

Ca vous allume ? Un billet sans titre ,c’est moche. C’est comme un ciel en gris en Juillet. C’est brusque comme un ébat amoureux sans préliminaires.C’est incompatible comme une bonne frite graisseuse sans ketchup.Quand on lit un texte, il faut qu’il soit titré,qu’il soit baptisé,qu’il adresse son contenu ou le fait miroiter.Bref, qu’il nous séduise,qu’il nous drague, qu’il nous provoque, qu’il nous agrippe jusqu’à ce que l’on succombe sans regarder en arrière.

C’est une réflexion que j’ai eu quand j’ai lu la liste des 51 nouvelles du concours Les milles-mots de l’Ermite. Le titre, c’est l’élément déclencheur,c’est le vendeur,l’œillade de la séductrice.Quand tu déroule la liste et que tu lis chaque titre ,chacun t’apporte une image à la seconde près et déjà l’aventure peut commencer dans ton imaginaire. 

À la libraire ou la bibliothèque, nos premiers barèmes pour choisir sont souvent les mêmes. Pour plusieurs, le genre fera foi de tout. Pour ma part,je lis tous les genres, donc mon premier réflexe est de me diriger vers les nouveautés. Bien sûr, que le premier élément que mes yeux pourrait capter est le nom de l’auteur. Mais au delà d’un choix prémédité, j’hésite entre le graphisme de la couverture et le titre. La combinaison des deux est souvent sans appel. Une couverture  de chez Gallimard,par exemple, me laisse sans émotions. Vraiment.

Ensuite,vient l’arme fatale: Le quatrième de couverture. Un résumé bien tourné , juste assez alléchant et bien punché à la fin viendra me chercher très certainement. Souvent quand j’hésite encore, je lis quelques passages pour percevoir si l’écriture va me charmer, une brique avec une narration au “Je” peut me faire reculer. Pour certain, le format du livre , sa texture pourrait avoir un incidence. Ce n’est pas mon cas.

Dans la sélection du concours de l’Ermite, un titre comme L'homme qui faisait pousser les mots m’a accroché (il a été des trois finalistes et je l’ai beaucoup aimé) . Mais il faut se le dire, le titre n’est garant de rien du tout. Le Cobra peut bien se dandiner sous la flûte du Fakir, mais souvent l’illusion du charme pourrait envenimer vos prochains achats de lecture.

Alors, et vous, quelle est la part du titre dans la sélection de vos lectures ? Êtes vous du type long ou du type court ? Du songé ou de l’original ?

Et pour l’auteur,est ce l’enfer de choisir un titre? Ca vous vient soudainement ? Vous y réfléchissez longtemps ? Vous le trouvez avant,pendant ou après ?

Le titre, si peu de mots et tout un monde à séduire.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pierreh66 626 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines