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Donovan Frankenreiter - "Move By Yourself" 2006 UMG Recordings

Publié le 25 mai 2010 par Somusic

titre joué: "That's Too Bad" (D.Frankenreiter)

D.Frankenreiter (voix-guitare), M.Grundy (basse-choeurs), E.Brigmond (claviers)

C.Barnette (batterie), T.Haller (percus)

  

A première vue, Donovan Frankenreiter n'a rien pour plaire (au moins aux hommes). Blond, beau gosse, champion de surf sponsorisé par une grande marque depuis ses 13 ans, et pour couronner le tout, chanteur et guitariste de blues/rock, ayant déjà sorti 2 albums et un EP (rien que ça).

En fait, c'est sa femme qui, la première, le pousse à enregistrer ses chansons et à les jouer sur scène. Ca tombe bien, il a déjà un petit répertoire et décide alors de contacter son ami de longue date, le chanteur et réalisateur Jack Johnson (surfeur comme lui), qu'il connait depuis longtemps, et qui va l'aider à réaliser son souhait. Chose faite en 2005, à 33 ans, avec son premier album éponyme dont il accompagne la sortie par

une grande tournée mondiale. Cette tournée s'achèvera à la fin de la même année par un concert dans les mythiques studios d'Abbey Road (là où les Beatles ont enregistré le White Album).

Move By Yourself, l'album que j'ai choisi de vous faire partager, est dans la droite lignée de ce qu'il avait déjà entrepris un an plus tôt. 11 morceaux, plus 3 titres bonus pour un total d'un peu plus de 56 minutes. La sonorité du disque transporte inévitablement l'auditeur sur les plages de sable fin californiennes. Des titres courts sur une base de riff de guitare ou de clavier funky, voire plus soul, et le tour est joué. Le soleil, la plage, tout y est. La voix caractéristique de Donovan distille des balades très propres et sans grandes difficultés, musicalement très facile, comportant peu d'arrangements créatifs si ce ne sont des choses connues, voir attendues. Pourtant, malgré ce manque de singularité flagrante, je ne parviens pas à trouver de réels défauts à ce disque (peut-être certaines gammes ou certains accords que l'on retrouvent un peu trop souvent). Sans doute est-ce dû à la morosité et à la froideur environnantes des grandes villes, ou peut être à mon côté fleur bleue, mais le fait est que ses morceaux, en les écoutant avec parcimonie et de manière espacée (pour eviter un gavage tout de même possible), peuvent être de vrais antidépresseurs, comme ce "That's Too Bad" que je vous laisse en écoute.

Pour faire simple, une fois laissés de côté

les clichés stéréotypés du genre (le surfeur blondinet qui se met à la chanson), et après avoir considéré l'exercice, non pas comme une tentative tendant à révolutionner la musique, mais simplement comme un délire de hippie branché, touche-à-tout, plutôt talentueux, et qui se fait plaisir en profitant au maximum de ce que la vie lui offre, on se laisse très facilement emporté par ce flot marin et ensoleillé. Pour tout cela, pour cette simplicité loyale et ce côté "sans prétention" de celui qui ne cherche pas à se faire passer pour ce qu'il n'est pas, je pense que ce disque vaut le coup et qu'il tiendra sur la longueur (en tous cas pour moi qui l'ai depuis 3 ans, pas de problème).

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