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Vive l'Art Rue 2010

Publié le 28 mai 2010 par Onarretetout

vivelartrueA Nogent sur Marne (94), dimanche dernier, se terminaient deux semaines de Vive l’Art Rue, 12e édition d’un Festival de ville en ville en Val de Marne, à l’initiative de l’Union Départementale des MJC (UDMJC 94), un Festival qui marie pratiques amateurs et professionnelles, alternant des spectacles des uns et des autres, provoquant des rencontres (je pense en particulier au groupe Pluriels 94 de Villeneuve St Georges, vu à Nogent), et ménageant bien des surprises.

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Les Allumettiers (Compagnie Creton’Art) racontent l’histoire du feu, comme histoire de l’humanité. « On peut faire brûler presque tout avec presque rien ». Magie de la première flamme, invention et développement économique du briquet… le couple des allumettiers nous révèle tout, l’utile et le dangereux, la viande cuite et la poudre des canons, la chimie et l’attentat, le feu de l’action et celui de l’amour aussi. Un couple comme d’autres, où se déplacent sans cesse les rapports de domination, de sorte que le public s’y reconnait et s’intéresse à cette fresque qui n’est pas sans étincelles !

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Nez à nez (Compagnie l’araignée au plafond) commence comme un ordinaire spectacle de clown et puis raconte une relation étonnante entre une marionnettiste et sa marionnette. Qui manipule qui ? Tantôt l’une tantôt l’autre, sans doute, dans une relation qui n’est pas exempte de jalousie, mais ils ont tellement besoin l’un(e) de l’autre…

Le cercle (Compagnie Spirale) pourrait se passer de la morale finale qui vient plomber un spectacle de marionnettes à fil dont les mouvements sont pourtant légers et maîtrisés et dont le message n’a pas besoin de cette conclusion.

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Les silences amusants d’un couple en blanc (Compagnie Sivouplait), couple de jeunes japonais venus de loin pour nous mimer des scènes du quotidien (rencontre amoureuse, séance de pose photographique, partie de tennis…), perturbées par les éléments naturels (le vent) ou les maladresses humaines. Un peu de légèreté, beaucoup d’humour, et la participation du public.

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Bertha et Miranda (Compagnie Presque siamoises) sont des contorsionnistes qui réalisent des portés aux noms évocateurs : la cerise sur le gâteau, la tapette à souris, la catapulte romaine, et d’autres qui non seulement sont des prouesses acrobatiques mais aussi traduisent une complicité époustouflante.

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On passe à table (Compagnie Kitschnette) raconte une scène de ménage dans un restaurant mais est surtout l’occasion pour ces deux-là de jongler avec tout, qu’il s’agisse de l’eau, par exemple, l’assiette des chips ou des tomates cerises, mais aussi avec leurs mains, leurs bouches… Occasion de se chamailler, de chercher à séduire, de se disputer, de s’embrasser comme on le voit faire au cinéma. Ça tombait bien, c’était le jour du palmarès du Festival de Cannes.

Au total 10 villes, presque autant de MJC et centres sociaux, 22 spectacles professionnels, 16 spectacles amateurs, d’innombrables bénévoles (c’est-à-dire des gens comme vous et moi qui se mettent au service d’un projet qu’ils construisent et réalisent, qui font la société), et un Festival qui réunit des publics divers et (je l’écrivais déjà l’année dernière) fait partager le temps et l’espace de la ville.

Prochains rendez-vous : Guinguettes et compagnies (guinguettes.org) à Palaiseau – Villebon sur Yvette les 5 et 6 juin, et à Chilly-Mazarin le 12 juin.

photos : dekoursinstantsdetemps


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